En mai, Benjamin Herman, un délinquant converti à l'islam en prison, a assassiné trois personnes (dont deux policiers) à Liège (Belgique), alors qu'il profitait d'une permission de sortie de 48 heures. Il a ensuite blessé quatre autres policiers aux cris de "Allahu Akbar". Photo : le centre-ville de Liège. (Source image : iStock) |
La Belgique, pays d'accueil et de bonne volonté à l'égard des migrants du Moyen-Orient, affronte désormais le risque d'une menace terroriste et d'une « vague djihadiste » constantes, indique un récent rapport du Service de sécurité de l'Etat belge (VSSE), rendu public le 30 novembre. A en croire les auteurs du rapport, ces transformations sont dues à la radicalisation des détenus musulmans dans les prisons belges et au risque que ces condamnés se livrent à des actes terroristes une fois remis en liberté.
« Dans les années à venir », indique le rapport, « la VSSE sera dans l'obligation de suivre avec une attention particulière les détenus libérés au terme d'une peine pour actes de terrorisme ». Les auteurs du rapport ne disent rien du nombre de radicalisés actuellement incarcérés en Belgique ; ils précisent seulement qu'en septembre 2018, 130 personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des actes liés au terrorisme ou étaient « en détention préventive pour un délit lié à un acte terroriste ».
« Compte tenu de la tendance actuelle et persistante à la récidive chez les anciens détenus incarcérés pour terrorisme, sans parler des prisonniers radicalisés « ordinaires », la Belgique devra encore faire face pendant un certain temps à une menace terroriste latente », note le rapport comme en passant.
Les services de renseignement belges ne considèrent pas l'islam comme un facteur générateur de terrorisme en soi. Le rapport explique le développement international du terrorisme islamique ainsi : « ... discrimination réelle ou perçue, instabilité politique, mauvaises conditions économiques, chômage, niveau de développement » –.
Benjamin Herman, par exemple, est un condamné de droit commun qui s'est converti à l'islam en prison ; bien que figurant sur la liste des personnes radicalisées, il a profité d'une permission de sortie de 48 heures en mai dernier, pour assassiner trois personnes, dont deux policiers. Herman a épargné une femme sans doute parce qu'elle affichait son appartenance à l'islam. Il a ensuite blessé quatre autres policiers aux cris de « Allahu Akbar ». Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a déclaré à l'époque :
« A certains signes, il est possible d'évoquer une radicalisation en prison. Mais cela peut aussi être dû au fait qu'il n'avait plus aucune perspective dans notre société, ce qui explique qu'il ait commis un meurtre la nuit précédente. »
En 2017, la fuite d'un rapport confidentiel a révélé la présence de 51 organisations islamiques à Molenbeek – un quartier de Bruxelles surnommé la « capitale du djihad en Europe » qui a fait émerger ou a abrité de nombreux djihadistes, notamment ceux qui ont commis les attaques de novembre 2015 à Paris.
En mars 2016, Bruxelles a été le théâtre d'un attentat islamiste à la bombe à l'aéroport de Bruxelles et à la station de métro Maalbeek ou 31 personnes ont été tuées et 300 autres blessées.
L'islamisation de la Belgique ne tient pas seulement aux prisons. Elle surgit également des mosquées indique un rapport des services de renseignement qui a fuité en mai dans les médias. Un certain nombre de mosquées - dont la Grande Mosquée de Bruxelles financée par les Saoudiens -, forment des imams qui prêchent le djihad armé, la haine des Juifs et la persécution des homosexuels et autres minorités LGBT. Le rapport note que les textes islamiques diffusés dans ces mosquées appellent à lapider des homosexuels ou à les défenestrer ; ces mêmes textes décrivent les juifs comme des « personnes corrompues, perverses et perfides ». Les écrits islamiques en question sont « issus du droit islamique classique du Moyen Âge » et appellent à la « guerre » contre tous les peuples qui ne suivent pas l'islam sunnite. « Le principe le plus important du jihad », affirme un manuel d'enseignement, « consiste à combattre les incroyants et les agresseurs ... Le djihad armé est présenté comme un devoir pour chaque musulman ».
De tels manuels sont disponibles autant que de besoin « grâce aux moyens financiers et technologiques illimités de l'appareil prosélyte mis en place par l'Arabie saoudite et les autres États du Golfe » poursuit le rapport. Les manuels en format papier comme en ligne, prolifèrent en Belgique et dans les pays voisins ajoute le rapport,.
L'islamisation s'accélère aussi en Belgique par suppression des traditions chrétiennes. A Bruges, par crainte d'attenter « à la sensibilité des autres religions », les organisateurs du marché de Noël ont changé son nom et l'ont appelé « Marché d'hiver » a révélé le média belge HLN.
Les illuminations de Noël deviennent maintenant des « illuminations d'hiver ». Pieter Vanderyse, organisateur du marché d'hiver de Bruges, explique que « le mot Noël est associé à une religion, alors nous avons choisi d'être plus neutres. Nous ne savons pas d'où vient le problème, mais le nom a changé depuis deux ans ».
Toujours selon HLN, d'autres villes belges comme Bruxelles, Anvers, Gand et Hasselt, ont également rebaptisé leurs marchés de Noël en « Marchés d'hiver », « Terres d'hiver» ou « Plaisirs d'hiver ».
Outre la crainte d'« attenter à la sensibilité » d'autres religions, il n'est pas interdit de penser que les organisateurs ont aussi peur du djihad. Les marchés de Noël en Europe sont devenus la cible récurrente du terrorisme islamiste. En 2016, un terroriste, Anis Amri a tué 12 personnes sur le marché de Noël de Berlin après avoir prêté allégeance à l'Etat islamique. Plus récemment, le 2 décembre 2018, un homme a menacé de sa hache les badauds du marché de Noël de Witzenhausen (Allemagne), aux cris de « Allahu Akbar ».
Le désir irrépressible d'apaiser les migrants en provenance du Moyen-Orient ne se limite pas aux marchés de Noël et autres manifestations commerciales. L'Église catholique pèse également de tout son poids. A Liège, lors du service funèbre des deux policiers assassinés par Benjamin Herman, l'évêque de Liège, Jean-Pierre Delville, apparemment peu au fait des fondamentaux de l'Islam, a déclaré :
La Belgique a son propre parti islamique appelé ISLAM (« Intégrité, Solidarité, Liberté, Authenticité, Moralité »), qui a pour objectif de créer un État islamique, instituant notamment la séparation des hommes et des femmes dans les autobus. Lors des élections municipales de 2012, le parti a remporté deux sièges dont l'un à Molenbeek. Aux municipales de 2018, le parti Islam a perdu son siège de Molenbeek et à recueilli moins de 2% des suffrages. Il n'est pas interdit de penser que son influence décline.
La Belgique voit également croitre un antisémitisme largement importé. Le grand rabbin de Bruxelles ne porte plus de kippa en public depuis 2001, date à laquelle il a été agressé par un groupe de jeunes arabes. Quand une chaîne de télévision du service public a demandé à filmer le grand rabbin et d'autres membres de la communauté juive en train de marche dans les rues avec une kippa sur la tête, ceux-ci ont refusé au nom de leur droit à la sécurité. En 2014, un terroriste musulman a tué quatre personnes au musée juif de Bruxelles.
Une étude réalisée en 2013 pour le compte du gouvernement flamand auprès de 4 000 lycéens, a révélé que la moitié des adolescents musulmans d'Anvers et de Gand tiennent des propos antisémites. Plus de la moitié des élèves musulmans interrogés (50,9%) étaient d'accord avec l'affirmation « les juifs fomentent la guerre et en accusent les autres », contre 7,1% parmi les non-musulmans. L'idée que « les juifs cherchent à tout contrôler » a été approuvée par 45,1% des lycéens musulmans contre 10,8% pour les non-musulmans. Environ 35% des musulmans sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle « les Juifs ont trop d'influence en Belgique » contre 11,8% pour les non-musulmans.
Selon le principal organisme de surveillance de l'antisémitisme, la Ligue belge contre l'antisémitisme, les juifs belges vivent « un état de siège permanent ».
« La présence de militaires au seuil d'édifices juifs est quelque peu rassurante », a déclaré Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l'antisémitisme, en mai dernier. Au cours des « deux ou trois dernières années », a-t-il ajouté, son association a eu à traiter d'une douzaine de cas d'élèves juifs victimes de brimades antisémites. Les familles juives sont désormais réticentes à inscrire leurs enfants dans des écoles publiques.
« C'est ce qu'ils appellent la double peine : ils sont victimes d'actes antisémites, de brimades ou même parfois de violences physiques, mais ce sont eux, et non leurs agresseurs qui sont obligés de quitter l'établissement scolaire ».
Rubinfeld a ajouté qu'il peinait à convaincre les politiciens belges de l'antisémitisme qui sévit en Belgique. « Déjà en 2008-2009, je leur disais : « si vous ne le faites pas pour mes enfants, faites-le pour les vôtres ».
La Belgique aurait-elle des problèmes plus importants que ceux énumérés ci-dessus ?