Tout récemment, des miliciens du Hamas à Gaza ont arrêté, battu et tiré sur des centaines de Palestiniens pacifiques dont le seul "crime" était d'exiger une vie digne, des emplois et un avenir meilleur. Nombre d'enfants palestiniens ont été brutalement battus par le Hamas. Photo : Des hommes armés du Hamas à Gaza, le 20 juillet 2017. (Photo de Chris McGrath / Getty Images) |
Le Hamas a encore fois apporté la preuve qu'un groupe terroriste au pouvoir ne peut qu'opprimer son peuple et brider sa liberté d'expression. Il a aussi montré que lorsqu'il est en difficulté, tous les moyens lui sont bons pour détourner l'attention.
Attaquer Israël et les juifs est pour le Hamas, l'un des meilleurs moyens de détourner l'attention. Sachant qu'Israël riposte systématiquement, le Hamas peut alors dire aux Palestiniens que quand « les juifs nous attaquent », les conflits internes et l'expression des frustrations sont un facteur d'affaiblissement. Aucun Palestinien n'osera critiquer le Hamas quand Israël « attaque » le Hamas. Quiconque s'y risquerait serait aussitôt traité en « traître » et en « collaborateur » de « l'ennemi sioniste ».
Les deux roquettes récemment tirées sur Tel-Aviv illustrent parfaitement ce scénario. Leur lancement a eu lieu peu après que des milliers de Palestiniens en colère étaient descendus dans la rue pour protester contre leur dénuement - les fonds qui leur étaient destinés ont semble-t-il été détournés pour financer le terrorisme - et pour exiger la fin des mesures répressives du Hamas.
Les dirigeants du Hamas semblent avoir été très dérangés par ces protestations de masse. Ils n'ont pas aimé non plus que des photos et vidéos montrent leurs miliciens matraquant, tirant à balles et arrêtant des centaines de manifestants pacifiques dont le seul "crime" était d'exiger une vie digne, des emplois et un avenir meilleur pour leurs enfants.
Les tirs de roquettes contre Tel Aviv n'avaient qu'une seule fonction : provoquer une riposte d'Israël, laquelle aurait fait taire la colère des Palestiniens contre l'organisation terroriste au pouvoir depuis l'été 2007.
Les frappes de l'armée de l'air israélienne contre des cibles du Hamas et du Jihad islamique ont eu lieu et ont eu la conséquence attendue. Elles ont éclipsé les affrontements entre le Hamas et les manifestants palestiniens. Soudain, tout le monde n'a plus parlé que des roquettes lancées sur Tel Aviv ; envolés les coups et les tirs à balle des miliciens du Hamas contre de pacifiques manifestants.
Ces derniers jours, des milliers de Gazaouis excédés sont descendus dans la rue pour protester contre leur dénuement et les nouvelles taxes mises en place par le Hamas. Ces manifestations sans précédent qui ont eu lieu aux cris de « Nous voulons vivre ! » ont pris les dirigeants du Hamas par surprise.
Les dirigeants du Hamas croyaient sans doute que l'étau de fer avec lequel ils encadrent les Palestiniens de Gaza empêcherait à jamais toute expression publique de colère contre la détérioration de la situation économique et humanitaire. La violence quasi hystérique de la répression est sans doute proportionnelle à la surprise des dirigeants du Hamas.
En moins de 24 heures, miliciens du Hamas et membres des forces de sécurité ont ouvert le feu sur des centaines de manifestants palestiniens, qui scandaient: « Nous avons faim ! » et « Sauvez Gaza de la famine ! »
Selon des témoins, le Hamas a mobilisé des centaines de miliciens des brigades Ezaddin Al-Qassam en sus des forces de sécurité pour réprimer les manifestations. « Les miliciens d'Al-Qassam assaillent, arrêtent, menacent, répriment, assiègent et brident les libertés », a rapporté Mohammed Bassouni, un résident de la bande de Gaza.
Les photos de Palestiniens blessés (bras cassés, contusions sur tout le corps) qui ont circulé sur les réseaux sociaux, illustrent la brutalité avec laquelle le Hamas a dispersé les manifestants. Il n'est pas indifférent de noter que des dizaines d'enfants ont été molestés.
Jamais depuis douze ans qu'il règne sans partage, le Hamas ne s'était laissé aller à autant de violence dans les rues de Gaza. Depuis douze ans, le Hamas tient en otage une population de deux millions de Palestiniens et impose une dictature où les libertés publiques sont bafouées. Sans parler des nombreuses guerres imposées à la population, au cours desquelles d'innombrables citoyens ont laissé leur vie.
De l'avis de nombreux Palestiniens, le bilan du Hamas dans la bande de Gaza relève du crime de guerre et du crime contre l'humanité.
Pendant ce temps, la communauté internationale, à commencer par les Nations Unies, continue de fermer les yeux. Au lieu d'interpeller le Hamas pour les crimes de guerre qu'il commet contre son propre peuple, les hypocrites de l'ONU, des médias internationaux et des ONG internationales pointent régulièrement un doigt accusateur contre Israël qui ne fait que défendre ses citoyens contre des roquettes et des missiles tirés contre eux, quasiment sur une base quotidienne.
Récemment, de grotesque "experts" des Nations unies ont affirmé qu'Israël avait peut-être commis un crime de guerre en tirant sur des Palestiniens qui tentaient de franchir en force sa frontière avec Gaza. Ces « manifestants » abattus étaient principalement des membres du Hamas et du Jihad islamique, ce que les deux organisations ont ouvertement reconnu. En d'autres termes, Israël est accusé de crimes de guerre pour avoir défendu sa frontière contre des terroristes qui tentaient d'infiltrer son territoire pour assassiner ou kidnapper des Israéliens.
Si les pseudos "experts" en droits de l'homme des Nations unies prenaient le temps de jeter un œil sur les vidéos et les photos qui sortent de la bande de Gaza, l'évidence leur sauterait aux yeux : ils reconnaitraient que le Hamas est seul et unique responsable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Ses miliciens ont ouvert le feu contre des manifestants pacifiques qui ont risqué leur vie pour protester contre les politiques catastrophiques des dirigeants du Hamas à Gaza.
Les dirigeants du Hamas et eux seuls, commettent des crimes de guerre à Gaza et autour. Ils commettent des crimes de guerre contre les juifs et ils commettent des crimes de guerre contre leur propre peuple. Il serait temps que les "experts" en droits de l'homme et les médias étrangers prennent conscience de la réalité des faits.
Le Hamas tente maintenant de maquiller ses crimes en tirant des roquettes sur Israël. Au lieu de dénoncer Israël qui ne fait que se défendre, l'ONU devrait immédiatement dépêcher une commission pour enquêter sur les crimes de guerre du Hamas. Si l'ONU choisit de ne pas le faire, elle tirerait profit à lire et relire des textes de loi facilement disponible qui touchent à l' « aide et l'encouragement » aux activités criminelles.
Bassam Tawil est un arabe musulman basé au Moyen-Orient.