A peine élu, Keir Starmer, nouveau Premier ministre britannique, a inauguré son mandat à la manière classique des dictateurs communistes : par une purge de dissidents.
Dénoncés comme des « voyous d'extrême droite », les manifestants britanniques ont été mis derrière les barreaux plus vite que les services pénitentiaires ne pouvaient les absorber. Faute de places dans les prisons, pus de 1 000 personnes arrêtées et plus de 500 autres mises en examen attendent dans des cellules des commissariats de comparaitre devant un juge. Comme dans les vraies dictatures, des enfants et des personnes âgées ont été arrêtés pour « émeute ». Le plus jeune mis en examen est âgé de 11 ans.
Déjà surchargées, les prisons ont été incapables d'absorber ce soudain afflux de mal-pensants. Alors, le ministre de la Justice Shabana Mahmood a annoncé la libération anticipée d'environ 5 500 délinquants. Ne seront libérés a expliqué The Telegraph, que « les délinquants qui ont comparu pour violences et qui ont été condamnés à une peine inférieure à quatre ans, à l'exclusion de ceux qui purgent des peines plus longues pour des violences plus graves »,
Selon The Telegraph du 26 août, ces arrestations de masse et ces procès se produisent au moment même où « la police laisse de plus en plus les délinquants sexuels et les auteurs d'agressions au couteau échapper aux poursuites à condition qu'ils s'excusent. Ainsi, :
« Plus de 147 000 personnes accusées d'agressions sexuelles, de violences et de possession illégale d'armes ont bénéficié de « résolutions communautaires » (des peines légères prononcées par la police sans passer par des poursuites pénales) au cours de l'année jusqu'en mars. De telles résolutions communautaires n'entraînent pas de casier judiciaire. Les directives de la police indiquent que les résolutions communautaires doivent être limitées aux crimes de faible intensité, les délinquants étant tenus de s'excuser auprès de la victime, d'accepter la « responsabilité » de leur crime et d'offrir une compensation. Mais les résolutions, qui sont émises à la discrétion des agents individuels, ont augmenté de 40 % depuis 2019 - 102 574 résolutions ont été enregistrées cette année là - et elles sont désormais presque deux fois plus probables qu'une mise en examen, selon une analyse des données du ministère de la Justice. »
Les mal-pensants Britanniques, coupables d'avoir exprimé leur colère sur Internet ou d'avoir hurlé des obscénités à la police, n'ont pas bénéficié de ces dispositions. La liste ci-dessous donne une petite idée des condamnations prononcées contre eux à une vitesse record :
Julie Sweeney, une grand-mère de 53 ans, aidante de son mari dans un village du Cheshire, a exprimé sa colère sur Internet après le meurtre de trois petites filles à Southport par Axel Rudakubana, le fils adolescent de migrants rwandais. « Ne protégez pas les mosquées. Faites exploser les mosquées avec les adultes à l'intérieur », a-t-elle écrit dans un groupe communautaire local en ligne. Qualifiant Sweeney de « guerrière du clavier », le juge Steven Everett Branding lui a dit que « même les gens comme elle devraient aller en prison ».
En 2022, le même juge à statué qu'« il serait inadmissible d'envoyer en prison » un pédophile de 76 ans qui avait téléchargé de la pornographie juvénile sur son ordinateur.
Le mari de Julie Sweeney a raconté que trois voitures de police avaient fait irruption pour arrêter sa femme. Celle-ci n'avait jamais eu affaire à la justice et vivait une « vie protégée et tranquille ». Sweeney a déclaré à la police qu'elle avait posté ce commentaire sous le coup de la colère après le meurtre des trois fillettes et qu'elle n'avait « aucune intention de faire peur aux gens ». Elle s'est également excusée, déclarant à la police que son commentaire était inacceptable et qu'elle allait supprimer son compte Facebook. La justice britannique n'a eu aucune pitié : elle a été condamnée à 15 mois de prison.
Contrairement à Sweeney, Rudakubana, accusé du meurtre des trois fillettes et de tentative de meurtre de dix personnes, principalement des enfants, ne sera jugé qu'en janvier 2025.
Un porte-parole de la police du Cheshire a judicieusement informé le public que la grand-mère avait été jetée en prison en guise d'avertissement à tous les mal intentionnés :
« Cette affaire montre qu'il n'y a nulle part où se cacher. Si vous optez pour ce type de comportement, directement ou en ligne, nous vous trouverons et vous en répondrez. »
Jordan Parlour, 28 ans, a également été condamné pour avoir posté sur Facebook : « Tous les hommes et leurs chiens devraient f... en l'air l'hôtel Britannia », un hôtel de Leeds qui héberge des migrants. Cet hôtel avait été la cible de jets de pierres de la part des manifestants. Le message de Parlour n'a été « liké » que six fois et un utilisateur de Facebook lui a demandé « pourquoi ? ». Parlour a répondu :
« Ils sont ici pour vivre une vie de château grâce à nos impôts ; nous travaillons dur, alors ces impôts pourraient être mieux utilisés... ils viennent ici sans visa de travail, sans qualification professionnelle. Ils restent assis sans rien faire. De plus en plus de gens se retrouvent sans abri chaque année, alors qu'eux ont la priorité absolue en matière de logement et bien d'autres avantages encore. »
Le juge Guy Kearl a déclaré dans ses observations sur la peine :
« Vous avez été arrêté à l'aube du 5 août et interrogé par la police. Vous avez clairement informé la police que vous aviez lancé l'idée d'attaquer l'hôtel Britannia en raison de la colère et de la frustration que suscitent chez vous les problèmes d'immigration. Vous avez ajouté que votre argent ne devait pas aller aux migrants qui « violent nos enfants et sont partout prioritaires ».
« Vous ayez déclaré n'avoir aucune intention de commettre un acte de violence, mais il ne fait aucun doute que vous incitiez les autres à le faire. Sinon, pourquoi poster un tel commentaire ? Vous avez exprimé quelques remords, mais à ce moment-là, il était trop tard...
« Ce délit est si grave qu'une peine de prison immédiate est inévitable. La peine que je prononce a été réduite d'un tiers pour tenir compte de votre plaidoyer de culpabilité. La peine est de 20 mois d'emprisonnement. »
En 2021, le juge Guy Kearl avait statué qu'un pédophile, coupable d'avoir téléchargé sur son ordinateur « des centaines d'images immondes d'abus sexuels sur des enfants », n'avait pas à purger de peine de prison.
David Spring, retraité, 61 ans, a été condamné à 18 mois de prison, pour « comportement dissuasif » et gestes menaçants et hostiles envers la police. Il a traité les policiers de « connards » et a chanté « vous n'êtes plus anglais » et « qui est ce putain d'Allah ? »
Le juge Benedict Kelleher s'était vu prier de prendre en considération les obligations de Spring envers sa femme malade. Mais le juge a dit à Spring que des peines « sévères » étaient nécessaires pour dissuader les autres. Le retraité a donc été envoyé directement en prison. Le juge a déclaré :
« Quand vous avez commis les actes qui vous sont reprochés [crier et jurer contre la police], vous étiez conscient du caractère instable de la situation et vous saviez que la police faisait de son mieux pour maintenir l'ordre. Vos actions ont témoigné un mépris total pour la police à ce moment-là... Votre comportement aurait pu encourager d'autres personnes à menacer la police et à ajouter au désordre. »
Gary Harkness, 51 ans, a été condamné à 12 mois de prison, même si le juge semblait penser qu'il n'avait commis aucun délit. Quel « délit » lui reproche-t-on ? Difficile à dire. Apparemment, il a admis avoir été « partie prenante » d'un trouble à l'ordre public, mais sans avoir commis aucun délit. Certes, il était totalement ivre, mais l'ivresse n'est pas un crime. En prononçant sa peine, le juge Linford a déclaré :
« Parmi les personnes que j'ai condamnées jusqu'à présent, vous êtes celui qui me pose le plus de problèmes. On ne peut pas vous reprocher d'avoir frappé, jeté quelque chose, ou craché sur quelqu'un.
« Mais vous reconnaissez avoir été sur les lieux des troubles et je dois vous condamner sur cette base. Car vous le savez, toute personne complice de ces troubles doit être condamnée à une peine de prison. »
Harkness, apparemment ivre le jour du « désordre », « a été vu en train de faire des gestes obscènes et de jurer pendant la soirée. A un autre moment, il a poussé ou a été poussé par un policier ». Il a quand même été condamné.
William Nelson Morgan, 69 ans, grand-père, a été condamné à 32 mois de prison pour avoir résisté à la police qui repoussait un groupe d'émeutiers au sein duquel où il se trouvait. Le tribunal a pu voir une vidéo d'une caméra corporelle montrant Morgan qui disait aux policiers qui l'arrêtaient : « Je suis anglais, j'ai 70 ans, d'accord, laissez-moi tranquille ! » On l'entend également crier : « Lâchez-moi, j'ai 70 ans, bande d'enfoirés. » Il portait une petite matraque en bois, que le juge a qualifiée de « facteur aggravant sérieux ».
Peter Lynch, 61 ans, grand-père, résidant à Rotherham, a crié à la police : « Vous protégez des gens qui tuent nos enfants et les violent » et (vous protégez) « des racailles ». Il est vrai que Rotherham est une ville où des gangs pédophiles musulmans ont violé, abusé sexuellement et torturé des dizaines d'enfants des décennies durant pendant que la police et le conseil municipal regardaient ailleurs. Lynch a été accusé de troubles violents à l'ordre public, une infraction qui, en vertu de l'article 2 de la loi sur l'ordre public de 1986, exige que trois personnes ou plus soient présentes ensemble, que la violence illégale soit utilisée ou se traduise par une menace, et que le comportement des manifestants « fasse croire à une personne adulte que sa sécurité est menacée ».
Le juge Jeremy Richardson a déclaré à Lynch :
« Vous n'avez pas attaqué vous-même un policier, autant qu'on puisse le constater, mais par votre conduite vous avez encouragé autrui à la violence et vous faisiez partie de cette foule... Quel grand-père honteux vous faites. »
Lynch souffre de diabète, de problèmes de thyroïde, d'angine de poitrine et a récemment eu une crise cardiaque. Mais le juge a refusé de considérer le dossier médical de Lynch et l'a condamné à deux ans et huit mois de prison pour le « délit » d'être en désaccord avec le régime de Starmer.
Lynch ne disait pourtant que la vérité : à Rotherham, Telford, Rochdale, Oxford, Peterborough, Keighley, Newcastle et Birmingham, la police locale et les municipalités ont sciemment permis à des gangs de pédophiles, majoritairement musulmans, de violer, abuser, torturer et même assassiner des milliers de jeunes enfants et d'adolescents pendant des décennies. Les autorités n'osaient mettre un terme à cette criminalité de peur de passer pour « racistes ». Non seulement ces crimes ont duré des décennies durant, mais ils continuent encore à ce jour. Et le nouveau gouvernement de Starmer aide cette criminalité à avoir libre cours. Avant même le début des manifestations, Starmer avait entrepris de faire de la place dans les prisons surpeuplées en libérant, entre autres criminels, des membres des gangs de pédophiles.
GB News a rapporté début juillet que :
« Le chef d'un gang de Rotherham, condamné à treize ans de prison pour abus sexuels sur mineurs, sera libéré après sept ans d'incarcération. Emprisonné en février 2017, le pédophile Matloob Hussain a été mis en libération conditionnelle par la Commission des libérations conditionnelles, ce qui signifie qu'il sera de retour dans la rue au bout de quelques jours. »
La libération anticipée de violeurs, de pédophiles et de délinquants violents est particulièrement inquiétante, car le gouvernement Starmer sait sans doute que cette politique entraînera une augmentation de la criminalité. Le Telegraph a rapporté en juillet :
« Une étude récente a révélé qu'au moins un meurtre, une agression sexuelle ou un crime violent est commis tous les deux jours par des criminels récemment libérés de prison et sous surveillance d'un conseiller pénitentiaire. Une analyse des données du ministère de la Justice montre qu'entre 2010 et 2022, 3 540 infractions graves supplémentaires (SFO) – meurtres, enlèvements, viols, incendies criminels et autres crimes sexuels ou violents – ont été commises par des criminels libérés et placés sous la surveillance du service de probation. Il s'agit de 762 meurtres, 220 tentatives de meurtre et plus de 1 000 crimes sexuels graves, dont des viols, des agressions sexuelles et des viols d'enfants de moins de 13 ans depuis 2010. Cela équivaut à une infraction toutes les 30 heures pendant 12 ans. »
Le gouvernement Starmer méprise-t-il à ce point les Britanniques qu'ils n'ont même pas le droit de protester contre le viol de leurs enfants ?
Une autre injustice est qu'en Grande Bretagne, la loi sur « l'incitation à la haine raciale » s'applique de manière à inégale. Cela fait dix mois que des supporters du groupe terroriste Hamas incitent à la haine raciale sur une base hebdomadaires sans aucune conséquence juridique. Des organisations affiliées au Hamas, brandissent des drapeaux djihadistes et d'Al-Qaïda, appellent au « djihad ! » et à l'élimination des Juifs d'Israël « du fleuve à la mer », et soutiennent ouvertement les terroristes qui assassinent, violent, mutilent et brûlent vifs des innocents. Le gouvernement autorise ces incitations à la haine raciale même si, au Royaume-Uni, le Hamas et Al-Qaïda sont des organisations terroristes interdites et que les soutenir peut vous valoir 14 ans de prison au maximum.
Pour réduire les Britanniques au silence, Starmer semble ne reculer devant rien. John Woodcock, conseiller du gouvernement, a suggéré de réprimer les manifestations par des « confinements de type Covid » :
« Les nouveaux ministres en poste doivent comprendre que les Britanniques soutiendront toutes les mesures qu'il conviendra de prendre pour maîtriser cette situation. A l'époque du Covid, l'opinion publique s'était pliée à des mesures d'urgence et que le législateur les soutenait...
« [Le public britannique] a soutenu les mesures anti-Covid. Ils pourraient soutenir des mesures qui empêchent les émeutiers de descendre dans les rues au vu des dégâts causés aux communautés. »
Aucune censure ne semble pouvoir faire reculer le gouvernement. Selon The Guardian, la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper a promis de « sévir contre toute propagation de « croyances haineuses ». Elle envisage donc de combler « toutes les lacunes du système » qui « exposent le pays à des activités haineuses ou nuisibles, qui encouragent la violence ou sapent la démocratie ».
Le gouvernement étudie également une proposition du Centre de lutte contre la haine numérique qui réclame d'accorder au régulateur gouvernemental Ofcom « des pouvoirs d'urgence pour obliger les plateformes en ligne » à prendre des mesures dès qu'un propos ou une information indésirable surgit.
De son côté, le président de la Chambre des communes, Sir Lindsay Hoyle, a estimé à voix haute que tous les avis contraires à ceux du gouvernement devaient être interdits sur les réseaux sociaux. Personne ne semble être conscient du problème essentiel : qui définit la désinformation ? M. Hoyle a déclaré :
« La désinformation est dangereuse. Les réseaux sociaux qui sont la meilleure des choses, peuvent soudain se mettre au service du pire quand les citoyens les utilisent pour provoquer une émeute, proférer des menaces, intimider, voire suggérer une cible – rien de ceci n'est acceptable. Nous devons nous assurer que tout ce qui se dit est factuel et correct. Le gouvernement doit réfléchir longuement et sérieusement à ce qu'il va faire des réseaux sociaux et à ce qu'il va présenter au Parlement comme projet de loi...
Dans tous les pays, la désinformation est dangereuse. Et aucune désinformation, menace ou intimidation ne devrait être autorisée sur les plateformes de médias sociaux. Elles sont là pour le bien, pas pour le mal. »
« Les idées sont plus puissantes que les armes. Nous ne laisserions pas nos ennemis disposer d'armes, pourquoi les laisserions-nous agiter des idées ? » demandait le dictateur et meurtrier de masse soviétique Joseph Staline. Starmer semble avoir fait sien les propos de Staline et purge impitoyablement la population britannique. Tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, sont condamnés à de lourdes peines dans des prisons surpeuplées. Il s'agit de « dissuader » tout opposant potentiel, aujourd'hui et demain. Les méthodes de Starmer étaient autrefois exclusivement réservées à des dictatures comme celles qui prévalent en Chine, en Russie et en Corée du Nord. Les démocraties occidentales n'avaient pas pour habitude de condamner les gens à de longues peines de prison pour des délits d'opinion.
Le silence des élites politiques et médiatiques occidentales face à cette répression orwellienne laisse songeur. Si cela se produit au pays qui a donné au monde la Magna Carta (un traité conclu en 1215 entre le roi d'Angleterre et des barons révoltés), il faut envisager l'idée que cette effrayante réalité pourrait bientôt se généraliser.
Robert Williams est un chercheur basé aux États-Unis.