Les attaques de musulmans contre les églises chrétiennes
Irak : Fin janvier, l'Etat Islamique a fait sauter St. Elie, le plus ancien monastère chrétien d'Irak. Cet édifice de plus de 2500 mètres carrés se dressait près de Mossoul, depuis 14 siècles. Avant 2009, les soldats américains protégeaient le bâtiment et s'en servaient comme chapelle. « Notre histoire chrétienne à Mossoul a été arasée » a déclaré un prêtre catholique romain d'Irbil. « Nous l'interprétons comme une tentative de nous chasser d'Irak (et) de supprimer toute trace de notre existence sur cette terre ». Quand le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition menée par les Etats Unis contre l'Etat Islamique, a été interrogé sur l'avenir des chrétiens d'Irak après la destruction du monastère, il a déclaré « il n'y a aucune raison de penser que les chrétiens soient devenus une cible particulière ».
Kosovo : en janvier, des musulmans ont uriné sur le mur de l'église chrétienne orthodoxe de Pristina. Branimir Stojanovic, adjoint du Premier ministre, a condamné cette profanation du Temple du Christ Sauveur. « Uriner dans un sanctuaire est un acte honteux, non civilisé et barbare ». (L'an dernier, en Italie, des musulmans ont brisé une statue de la Vierge Marie et l'ont aussi inondée d'urine). Stojanovic a ajouté que « le refus des forces de police d'intervenir pendant que les manifestants pénétraient dans le temple et urinaient est tout aussi honteux. Les sanctuaires serbes (chrétien) au Kosovo sont régulièrement profanés » a ajouté M. Stojanovic.
Algérie : le 7 janvier, des vandales ont endommagé, volé et couvert les murs d'un temple protestant avec des slogans djihadistes. Des meubles, des objets du culte et de l'argent, d'une valeur de 7 300 euros (8000 dollars) ont été volés au temple Tafat (Lumière) de Tizi-Ouzou, à une centaine de kilomètres d'Alger. Selon le pasteur Mustapha Krireche, « les voleurs sont passés par la fenêtre parce qu'ils n'ont pu venir à bout de la porte blindée... Ils ont volé du matériel de sonorisation, des instruments de musique à corde, une batterie, un synthétiseur. Ils ont aussi fracturé le tronc du temple, volé de l'argent et divers autres objets ». Les voleurs ont également laissé des slogans islamistes sur les murs comme « Allah ou Akbar » (Allah est le plus grand). Le temple avait déjà été attaqué deux fois : en 2009, « vingt islamistes des environs ont tenté de bloquer la congrégation pour l'empêcher de prier » ; et en 2010, un groupe de musulmans a saccagé l'église, tenté de mettre le feu, endommagé des Bibles et une croix ».
Koweit : En janvier, le député Ahmad Al-Azemi a déclaré qu'il allait, en compagnie d'autres membres du Parlement, annuler l'autorisation accordée par la municipalité de Koweit City, de construire une église, car cela entre en contradiction avec « les lois de la charia ». Les autorités religieuses islamiques, a-t-il ajouté, sont unanimes à bannir la construction de lieux de culte non-musulmans sur le sol de la Péninsule Arabique.
Mongolie : au lendemain des fêtes de Noël, des explosifs ont été jetés dans le conduit de cheminée d'une maison Kazakh faisant office d'église. « Les fidèles ont décidé de ne plus se réunir pendant un certain temps. Ils craignent des attentats contre leurs maisons » a déclaré un chef religieux. Un grand nombre de personnes avaient participé aux cérémonies religieuses et les chrétiens locaux pensent que cette importante participation a « mis en colère les musulmans locaux et les a incités à passer à l'action ».
Pakistan: Trois églises ont été attaquées:
1) L'église apostolique a été incendiée dans le Pendjab. Le 6 janvier, le bâtiment a brulé au lendemain d'une veillée de prière pour l'Epiphanie. Le Pasteur Zulfiqar de l'église apostolique a déclaré que des Bibles et des vases sacrés ont été détruits par les flammes. Cet incendie criminel serait le prolongement d'un conflit précédent entre chrétiens et musulmans. Les résidents chrétiens accusent la police de négligence, comme à son habitude. « Tous les chrétiens vivent maintenant dans la crainte, le feu montre qu'une présence chrétienne n'est plus souhaitée dans la région » dit un habitant.
2) Akba Azhar, un musulman âgé de 26 ans, a fait irruption dans l'église de la Victoire à Kasur (Pundjab) et a mis le feu à plusieurs Bibles ainsi qu'à d'autres livres saints. Il a été immobilisé et fait prisonnier par un groupe de fidèles qui l'ont remis à la police. Bien que le blasphème – quelle que soit la religion - soit puni de mort au Pakistan, la police a considéré que cet acte était l'œuvre d'un déséquilibré. Et que des poursuites judiciaires ne pouvaient par conséquent être engagées. Les chrétiens locaux ont exprimé leur désaccord et réaffirmé que le délinquant est sain d'esprit. Plusieurs chrétiens vivent aujourd'hui dans le quartier des condamnés à mort parce qu'ils auraient blasphémé contre l'islam.
3) un groupe de musulmans a fait main basse sur une église dans le district de Sialkot (Pendjab). La congrégation chrétienne a renoncé à récupérer son bien immobilier par la force et a accepté une réunion de conciliation organisée par la police : « au lieu de discuter, les musulmans ont saisi des pistolets et des couteaux et ont attaqué le domicile des familles chrétiennes » a expliqué Bashir Masih, un chrétien du lieu. Après la confiscation de l'église, les musulmans du coin ont rendu « toute vie religieuse chrétienne quasi impossible », même à domicile. « Nous avons obtenu l'autorisation écrite du chef de la police, Rai Ijaz, d'organiser une prière collective de trois heures dans la cour de la maison d'un chrétien... » Mais une trentaine de chrétiens avaient à peine commencé de se recueillir qu'un musulman âgé de 20 ans, Rashid Jutt, a fait irruption. Un jeune chrétien a tenté de s'interposer, une bagarre a éclaté et les membres de la communauté ont dû séparer les combattants. Le musulman a fini par partir, promettant de « nous donner à tous une leçon » a déclaré Bashir Masih. La vengeance consistait à aller déposer plainte à la police pour séquestration et torture. Les membres de la communauté chrétienne se sont alors rendus au poste de police pour donner leur version de l'affaire. L'officier de police leur a conseillé de laisser tomber et il a proposé une nouvelle réunion de conciliation.
La proposition a été acceptée, mais le jeune musulman ne s'est jamais montré. Au même moment, « une trentaine d'hommes armés de pistolets, de machettes et de bâtons ont forcé la porte de nos maisons et ont battu nos enfants ». Les chrétiens ont instantanément fait appel à la police qui, a fini par se montrer en prenant tout son temps et n'a « procédé à aucune arrestation de musulmans... Nous avons le sentiment que toute la communauté musulmane nous est désormais hostile pour avoir tenté de résister à leur agression... Les policiers du coin aussi sont du côté des musulmans ». Masih a conclu son témoignage ainsi : « des descentes de police ont été menées contre nos enfants alors qu'aucun effort n'a été tenté pour arrêter Jutt et ses complices contre qui nous avions nommément porté plainte. »
Sud-Soudan : des musulmans extrémistes du Soudan, un pays ou la charia fait office de loi, sont soupçonnés d'avoir incendié une égalise sur le territoire de son voisin du sud ou vit une population à majorité chrétienne. Le 16 janvier au matin, les fidèles de l'Eglise soudanaise du Christ dans le camp de réfugiés de Yida, se sont réveillés pour trouver leur lieu de culte en flammes. « J'ai appris que les incendiaires ont été expressément dépêchés du Soudan » explique un chef religieux chrétien. Le feu s'est déclenché à l'intérieur et à l'extérieur de la structure, détruisant les chaises, la chaire et plusieurs Bibles en arabe. La semaine suivante, le service religieux s'est tenu en plein air, dans les décombres du bâtiment en adobe, en présence de 200 fidèles.
Egypte : une bombe artisanale a été découverte près d'une église d'Assouan, le 22 janvier. Le père Paul de l'église orthodoxe copte a trouvé ce qu'il décrit comme un « corps étranger », près de la poubelle, à l'extérieur de l'Eglise de la Vierge Marie. Il a porté l'objet à la police aux fins d'analyse laquelle a montré qu'il s'agissait d'une bombe artisanale. Par ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté 10 chrétiens coptes pour avoir construit un mur autour d'un terrain vacant dans le but d'agrandir leur église, voire même d'en construire une nouvelle. Une église existe déjà dans le village de Abu Hannas à Samalout (Al-Minya, Moyenne-Égypte), mais elle est trop petite pour répondre aux besoins de la vaste population chrétienne. L'acquisition d'une pièce de terrain adjacente reposait sur l'espoir d' agrandir l'église ou d'en construire une nouvelle.
Iran : les autorités de la République islamique ont entrepris de convertir l'église chrétienne assyrienne de Téhéran en mosquée. L'église a été expropriée dans la plus parfaite illégalité, voila deux ans. Les responsables du culte chrétien se sont vu expliquer qu'un lieu de culte islamique serait érigé à la place.
Indonésie : Les autorités de la province d'Aceh, régie par la charia, envisagent de démonter les tentes dressées par les chrétiens comme lieux de culte après que les églises aient été jetées à bas par les autorités en réponse aux violences islamiques contre les églises. Les attaques avaient fait un mort et provoqué la fuite de milliers de chrétiens. Le gouvernement affirme que le démontage des tentes relève d'un accord préétabli, celles-ci n'ayant été autorisées que pour les fêtes de Noël. Une affirmation que les chrétiens contestent violemment. Quand la police de la charia et d'autres officiels ont débarqué début janvier pour arracher les tentes, les fidèles ont résisté. « Mères, jeunes, enfants leur ont bloqué le passage. Leur refus a été clair ». Deux tentes-églises ont néanmoins été détruites.
Turquie : l'église orthodoxe syriaque de Diyarbakir, un « site patrimonial unique » passe pour avoir été détruite par les combats que se livrent l'armée turque et le PKK kurde. Le père Yusuf, le dernier à avoir fui les lieux en compagnie de sa femme, a déclaré : « ma femme et moi avons quitté l'église en dernier, avec les plus grandes difficultés... Il y a quelques jours, nous avions fait partir nos enfants vers des lieux plus surs... Ma femme et moi n'arrivions pas à abandonner cette ancienne-vieille église » qui symbolise la dernière présence vivante des Araméens, dans ce qui fut autrefois une cité araméenne florissante ».
« Nous avons entendu les combats se rapprocher et nous sentions la terre trembler de plus en plus. Ma femme était terrorisée, alors nous avons décidé de partir en courant. Nous n'étions plus en sécurité ni à la maison, ni à l'église. Nous sommes très perturbés par l'épreuve que nous traversons... Nous ne savons pas ce qui est arrivé à l'église ; nous n'avons pas osé nous retourner pour regarder pendant que nous courrions. Nous n'avons guère d'espoir qu'il y ait encore un avenir pour nous, chrétiens-araméens, sur la terre de nos ancêtres »
Massacres de chrétiens par des musulmans
Pakistan : trois chrétiens ont été violés et/ou torturés à mort par les musulmans.
1) Un groupe de musulmans s'est engouffré dans le quartier chrétien de Bahawalnagar (Pendjab). Ils ont kidnappé un garçon de sept ans qu'ils ont violé à tour de rôle avant de l'étrangler à mort avec une corde. Le corps a été retrouvé dans un champ : « l'autopsie a révélé que la mort était survenue après un viol brutal » a indiqué un voisin. « Les suspects appartiennent à de riches familles. Ils étaient ivres quand ils ont kidnappé l'enfant pour le violer ».
2) Une semaine plus tard, à Lahore (Pendjab), une voiture contenant trois musulmans « riches et ivres » a accosté trois jeunes filles chrétiennes qui rentraient chez elles après le travail. Ils les ont agressées sexuellement en disant que « les chrétiennes n'étaient bonnes qu'à une chose : donner du plaisir aux musulmans ». Les jeunes filles se sont enfuies en courant, mais la voiture les a poursuivies. L'une d'elle, âgée de 17 ans, est morte écrasée.
3) Liaqat Masih, un chrétien de Gujranwala (Pendjab), a été torturé à mort par la police qui cherchait à lui faire avouer un vol survenu chez son employeur musulman. Khurram, fils de Liaqat Masih, 47 ans, a lui aussi été torturé par la police pour les mêmes raisons ; il a affirmé avoir été témoin des brutalités subies par son père avant de mourir. La police a déshabillé Liaqat Masih, l'a obligé à se tenir debout sur une chaise, puis lui a lié les mains dans le dos et l'a suspendu au plafond provoquant une dislocation des épaules. Le jeu consistait à le tirer vers le plafond, puis à le laisser tomber au sol avant de le remonter à nouveau jusqu'au déboitement des bras. Khurram et Liaqat ont eu beau jurer de leur innocence, les policiers ont continué à les battre avec des matraques en bois. Au bout d'une heure de torture, les policiers ont remarqué que Liaqat avait cessé de respirer. Sous les yeux du fils, Ils ont laissé tomber le corps au sol ou il est resté prostré dans une mare d'urine. Les médecins qui ont pratiqué l'autopsie, ont conclu à un arrêt du cœur sans mentionner les blessures et contusions du passage à tabac.
Bangladesh : l'Etat Islamique (ISIS) a revendiqué le meurtre de Samir al-Din, un musulman de 85 ans accusé de s'être converti au christianisme. Le corps de la victime a été retrouvé dans une sorte de cercueil, la poitrine couverte de sang. Samir al-Din a été poignardé pendant qu'il officiait dans sa boutique de médecine homéopathique. Selon le communiqué, « les soldats du Califat ont éliminé l'apostat « Samir al-Din » à coups de couteau ». Le fils d'al-Din a affirmé que son père ne s'était jamais converti au christianisme et priait régulièrement en direction de la Mecque. Mais l'église de la Voie Unique a démenti le fils, affirmant que al-Din « avait participé à une cérémonie à l'église de Gopinathpur le 3 janvier ». Il aurait affirmé devant témoins que sa vie était menacée. « L'église locale nous a montré les papiers qui confirment qu'une conversion au christianisme a eu lieu en 2001 » a indiqué la police locale.
Syrie : le 24 janvier, un attentat à la bombe a eu lieu dans un quartier à majorité chrétienne de la ville de Qamishli, au Kurdistan syrien. Trois personnes ont été tuées et 10 autres blessées, toutes de religion chrétienne. La plupart des gens ont imputé l'attentat à l'Etat islamique. Mais selon un chef chrétien, « il en est d'autres qui y voient la main des Kurdes. C'est l'un des phénomènes troublants de cette guerre : des actes terroristes ont lieu, mais nous ne savons jamais qui cherche à nous terrifier ».
Dhimmitude
Allemagne : Dans une lettre adressée au ministre fédéral des Affaires spéciales, Hegoumen Daniil, Père Supérieur du monastère Saint - Georges le Victorieux à Gotschendorf et membre du Comité d'intégration de la Chancellerie fédérale allemande, a écrit
« Les réfugiés chrétiens en provenance de Syrie, d'Erythrée et d'autres zones de guerre sont en butte à des traitements humiliants, de véritables chasses à l'homme, ainsi qu'à des brutalités quotidiennes dans les centres d'accueil ou les musulmans sont en majorité. Cela vaut également pour la minorité religieuse Yazidi. Les cas d'humiliations qui tournent à la violence physique et aux menaces de mort sont fréquents... Selon la tradition islamique, les ex-musulmans (une catégorie à risque), doivent être punis pour s'être éloignés de l'islam. Ils subissent des pressions constantes et craignent pour leur vie, car ils sont perçus comme des « renégats » qui ont perdu tout droit aux yeux des musulmans radicaux. Les nombreux chrétiens en provenance du Moyen Orient souffrent si fort de ce harcèlement permanent qu'ils envisagent de retourner dans leur ville d'origine ou la situation leur parait être un moindre mal par rapport à ce qu'ils endurent dans les centres d'accueil ».
Egypte : « Les tombes coptes (chrétiens d'Egypte) sont transformées en dépotoirs ». Tel était le message du Père Ayoub Yousef, chef de l'église catholique copte de St. George, dans le village de Dalga, (région de Minya, Moyenne Egypte). Selon ce prêtre, les cimetières chrétiens sont en « piteux état », recouverts d'eaux usées et de détritus qui finissent par envahir les caveaux eux-mêmes. Il a déposé de nombreuses plaintes tant auprès du premier ministre que des responsables locaux et régionaux, mais en vain. « Au point que la situation est devenue inacceptable » et nécessite une « intervention immédiate ».
Par ailleurs, à l'occasion d'un débat télévisé diffusé le 18 janvier, l'avocat Ahmed Abdu Maher, a dénoncé Al-Azhar, la plus vieille et la plus prestigieuse mosquée du monde musulman, pour la manière dont elle continue de radicaliser les étudiants. Il a cité à titre d'exemple, « un livre à Al-Azhar qui prône le rasage forcé des chefs de l'église copte, le marquage de leurs maisons (les musulmans savent ainsi où vivent les « infidèles ») et le refus de leur serrer la main » ; l'Etat Islamique et d'autres groupes musulmans radicaux se font un point d'honneur de ne pas « souiller » leurs mains au contact des chrétiens - un chef religieux égyptien a déclaré qu'il trouvait les « chrétiens particulièrement dégoutants » -, que leurs maisons devraient faire l'objet d'une signalisation particulière, ainsi que l'Etat islamique le fait à Mossoul et ailleurs, en inscrivant la lette arabe « N » (N pour nonne) sur le domicile des chrétiens. La tonte forcée des barbes et des cheveux est également pratiquée. En 2013, des groupes djihadistes en Lybie ont enlevé 100 coptes, les ont torturés avant de leur raser la tête.
Turquie : sur les deux millions de syriens réfugiés en Turquie, on compte 45 000 chrétiens qui estiment que leurs « conditions d'existence se sont à peine améliorées ». Nombreux sont ceux qui prétendent être musulmans pour éviter des représailles et limitent leur pratique du culte chrétien à la sphère privée, dans les tentes ou les appartements. Selon divers témoignages, « les Arméniens sont aussi objet de persécutions. Zadig Kucuk a trouvé sa mère, âgée de 85 ans, assassinée en décembre 2012, alors qu'elle vivait au sein de la grande communauté arménienne d'Istamboul. Une grande croix chrétienne avait été gravée à même la peau de sa poitrine. On parle également de réfugiés qui ont été décapités ».
Iran : au lieu de recevoir les traitements médicaux dont il avait besoin, un prisonnier chrétien a été condamné à cinq années supplémentaires d'emprisonnement. Ebrahim Firouzi a été arrêté une première fois, en 2013, par les sbires de la République islamique. Il a été condamné à un an d'emprisonnement et deux années d'exil. A la fin de sa peine, Firouzi a été accusé « d'agir contre la sécurité nationale » et maintenu en prison. Il est resté enfermé alors que son état de santé s'était détérioré : depuis plus d'un an, il souffre de douleurs aigues dans le côté gauche de la poitrine. Son état de santé a continué de s'aggraver au cours des trois derniers mois.
Kazakhstan : Yklas Kabduakasov avait fait appel d'une condamnation à sept ans de liberté restreinte à domicile pour conversion au christianisme. La cour d'appel d'Astana, capitale du Kazakhstan, a confirmé la condamnation et a ajouté deux ans de travaux forcés. Ce père de huit enfants a été arrêté pour « incitation à la haine religieuse ». Condamné en novembre, il a été autorisé à regagner son domicile pour commencer le début de sa peine. Les chrétiens de sa ville pensent qu'il a été condamné pour avoir quitté l'islam et tenté de partager sa nouvelle foi chrétienne avec des musulmans.
Mali : Béatrice Stockly, missionnaire suisse, kidnappée pendant dix jours en 2012, a été enlevé pour la seconde fois, dans la nuit du 7 au 8 janvier, à Tombouctou. Le 8 janvier, au lever du jour, quatre camionnettes ont stationné devant son domicile, des hommes en armes en sont sortis et l'on emmenée. Les groupes islamistes sont actifs dans la zone où elle réside. Ils ont mené plusieurs raids dont l'un, juste avant Noël, contre une station de radio chrétienne qui a fait 25 morts. En 2012, quand les djihadistes contrôlaient la zone, le culte chrétien était interdit et les églises et autres lieux de recueillement ont été saccagés et pillés.
Pakistan : une jeune chrétienne âgée de 15 ans, Saima Bibi, a été enlevée par un groupe de musulmans, convertie de force à l'islam et mariée à l'un des kidnappeurs. Saima était seule dans le village de Kasur (Pendjab) quand ses ravisseurs ont fait irruption. Les parents ont porté plainte et fait état d'un certificat de naissance prouvant qu'elle est mineure. Mais bien qu'au Pakistan, la majorité soit à 16 ans, la police affirme disposer de documents prouvant que Saima s'est convertie à l'islam et que son mariage est avéré.
About this Series
Dans leur majorité, les musulmans ne sont pas impliqués dans les persécutions subies par les chrétiens. Il n'en est pas moins vrai que le champ des maltraitances musulmanes envers les chrétiens vont croissant. Ce texte, « Persécution chrétiennes par les musulmans », n'a rien d'exhaustif, mais il rend compte de la réalité d'un mouvement qui se reproduit mois après mois.
Ce texte informe sur ce dont les médias échouent à rendre compte.
Nous postulons que de telles persécutions ne sont pas des événements isolés. Elles sont systématiques et se produisent dans toutes les langues, dans tous les lieux et contre toutes les ethnies.
Raymond Ibrahim est l'auteur de Crucified Again: Exposing Islam's New War on Christians (Editions Regnery en cooperation avec Gatestone Institute, Avril 2013).