Les attentats terroristes à l'aéroport et dans une station de métro à Bruxelles ont tué 35 personnes et blessé plus de 300 autres.
Tout ceci est choquant, écœurant, révoltant...est-ce pour autant surprenant ? Non !
Y-a-t-il une quelconque difficulté à comprendre que l'islam radical a déclaré la guerre à l'Occident ? En bon français, cela signifie : ils vous trouveront et vous tueront où et quand ils le pourront.
Pourquoi ? Parce que les islamistes ont identifié l'Occident comme « Dar al Harb » (terre de guerre), un concept qui les autorise à assassiner n'importe qui dans cet espace. Vous, moi et quiconque se situant entre les Etats Unis et le Canada d'un côté et la Grande Bretagne et le reste de l'Europe de l'autre.
Juste cette année, des attentats se sont produits partout sur la surface du globe y compris à Paris, en Turquie, San Bernardino, Israël, Toronto, en Côte d'Ivoire et hier en Belgique. Commandos ou « loups solitaires », ces attaques ne sont pas isolées et ont un trait commun.
Elles sont le produit d'une idéologie malade, dangereuse et violente. Maintes et maintes fois, nombreux ont été les musulmans concernés qui ont alerté sur les dangers de l'islam politique et de l'islamisme qui s'abreuve à trois sources différentes : les Frères Musulmans, le Wahhabisme/Salafisme, le Khomeynisme. L'islam politique va croissant depuis trente-cinq ans pendant que l'Ouest s'est endormi au volant, tergiversant sur la manière de traiter le problème avec tact et délicatesse. La vérité ne devrait jamais être soumise au politiquement correct.
Comment nous musulmans, nous comportons nous vis-à-vis de cette terreur répandue au nom de notre foi ? Les médias sociaux nous le disent. On y trouve les habituel partisans du déni et les apologistes. Ainsi, une comparaison fait flores : « on peut afficher sa solidarité avec Bruxelles, mais il convient de ne pas oublier tous les autres pays », soit une manière de diluer l'impact de l'horreur et du carnage qui vient d'avoir lieu en Belgique tout en affichant une rance inhumanité et un art authentique de botter en touche face aux vraies questions.
Puis l'idéologie victimaire reprend le dessus et les avertissements se multiplient quant au risque de provoquer des réactions. A cela, je réponds : parlons vraiment, prenons nos responsabilités et n'ayons pas peur des conséquences – ce sera pire encore si nous restons silencieux.
.A cette liste stéréotypée de réactions, il faut ajouter celle de George Galloway, ce répugnant politicien anglais, qui dit que l'Europe est à blâmer pour tout ce qui arrive. Personne ne veut aborder la vraie question.
La vraie question est que cette violence ne peut que continuer et empirer sauf si un sursaut unanime se produit pour nommer cet horrible virus en nous et barrer la route au djihad. Tous ensemble, d'une seule voix, nous devons dénoncer et condamner ce djihad guerrier comme une construction du 7ème siècle, inapplicable à ce jour et à cette époque.
Comment les médias traitent-ils du problème ? Ils sortent immédiatement leurs « experts » qui se font un malin plaisir de décortiquer à l'infini les motivations des agresseurs. Il n'y a rien à analyser. Les choses sont simples : ils nous ont déclaré la guerre. Arrêtons de couper les cheveux en quatre et passons à l'action.
Le politiquement correct ne doit pas nous détourner de la vérité.
Je dois insister sur ce point : à la suite de l'attaque menée contre deux militaires canadiens à Toronto le 14 mars 2016, j'ai été invité à m'exprimer sur une station de télévision locale. Tout d'abord, le média ne voulait pas rendre public les mots prononcés par l'assaillant : « Allah m'a ordonné de le faire ». Le jour suivant, les médias ont indiqué que l'agresseur était un « déséquilibré ». Là encore, pas de surprises, des troubles mentaux sont une bonne base de repli. Mais j'ai dit à l'antenne que si une personne a les capacités de trouver une base militaire et d'attaquer deux officiers de l'armée, alors il est aussi capable d'être un terroriste.
Une fois encore nous échouons à connecter les tenant et les aboutissants. Mon entretien sur la chaine d'infos CTV News n'a jamais été rendu disponible sur Internet. Ne seraient-ils pas capables de supporter la vérité ?
Nos dirigeants ont parallèlement développé une philosophie du « câlinons le terroriste » et détournons la conversation sur le mode politiquement correct du « nous sommes trous frères ».
Le 22 octobre 2014, j'ai mis en ligne une lettre ouverte aux Canadiens sur mon blog, les dangers qui nous menacent et les solutions. Le retour de bâton fut rapide et violent, pas seulement de la part des musulmans, mais aussi de ces libéraux blancs au cœur sensible, ceux qui n'aident en rien notre cause en développant une idéologie victimaire.
Aujourd'hui encore, nous en sommes au même point qu'il y a déjà plusieurs années, mais la situation est pire car entre temps, des centaines de civils ont été abattus par les islamistes au cours de cette guerre radicale qu'ils mènent contre l'Occident.
S'opposer à ce djihad armé est de notre responsabilité car le problème vient du cœur même de la maison Islam et les vies de nos jeunes générations sont en jeu.
Il y a des solutions. L'Organisation de Coopération Islamique (OCI) dont les 57 Etats membres s'étendent sur quatre continents, est la seconde organisation internationale en taille derrière les Nations Unies. Le monde doit pointer l'OCI du doigt et le mettre au défi de réduire cette marée de violence qui monte du monde musulman. Le monde a besoin de comprendre que ce n'est pas l'Etat islamique qui bâtit un Califat. L'OCI est le Califat. Face au terrorisme, les membres de l'OCI détournent tranquillement leur regard car leur seul but est d'abattre Israël et de condamner l'Occident.
Nous musulmans, ne pouvons laisser l'OCI parler à notre place. Le choix est simple : nous pouvons continuer à parler entre nous ou bin attendre que Mr Trump soit élu. Il parlera alors pour nous.
Raheel Raza est la presidente du Council for Muslims Facing Tomorrow et membre fondatrice du Muslim Reform Movement.