En mai, de nouvelles informations ont été publiées concernant les brutalités commises contre les chrétiens et les représentants d'autres minorités religieuses par les miliciens de l'Etat islamique (SIS). Un article raconte l'histoire de ce couple dont les enfants ont été enlevés par des militants de l'Etat islamique. Un jour, on frappe à leur porte, et quand ils ouvrent c'est pour trouver un sac en plastique contenant des morceaux du corps de leurs filles et une vidéo retraçant la façon dont elles ont été torturées et violées.
Une autre mère chrétienne de Mossoul a trouvé un jour devant sa porte des djihadistes de l'Etat islamique qui ont exigé qu'elle quitte instantanément sa maison ou qu'elle s'acquitte de la jizya (taxe de « protection » que - selon le Coran 09 : 29 -, les chrétiens et les juifs doivent acquitter en pays musulman). La femme a demandé un délai de quelques secondes parce que sa fille était sous la douche. Mais les djihadistes ont refusé et ont mis instantanément le feu à sa maison ; la jeune fille a été brûlée vive. Elle serait morte dans les bras de sa mère en murmurant « Pardonne-leur ».
Le 18 février, l'État islamique (ISIS) aurait décapité un autre leader chrétien. L'information n'a été publiée que par un seul média italien en mai. Le journal indique que : « selon des témoignages fiables, le Père Yacob Boulos, a été décapité par des militants du groupe terroriste alors qu'il priait sur l'autel de son église. Il a été tué en raison de sa foi ».
Autre exemple inquiétant du génocide qu'affrontent les chrétiens et les autres minorités religieuses au Moyen-Orient. Selon un autre article de presse,
« les 12-13 mai, un groupe de miliciens de l'État islamique (ISIS) a fait irruption dans un village peuplé uniquement de chrétiens et d'Alaouites, situé près de Hama en Syrie. Ils ont tué un nombre encore indéterminé d'hommes, de femmes et d'enfants. Les hommes ont été décapités, tandis que les femmes ont été violées puis assassinées. Beaucoup d'enfants ont également été tués. Le décompte exact des personnes tuées n'a pu être effectué ».
Un dirigeant chrétien local a déclaré,
« Où sont les dirigeants de l'Occident, Ban Ki-Moon (Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies), l'Union Européenne, l'OMS (Organisation mondiale de la Santé), et toutes les organisations chrétiennes ? Combien de temps ma nation peut-elle espérer survivre ? Nous sommes désarmés, et nous disparaissons progressivement comme une bougie sous la flamme ! Comment faire entendre notre voix ? »
Le Père Douglas Bazi, un prêtre irakien, rescapé des geôles de l'Etat islamique ou il a été enfermé en 2006, a raconté son expérience :
« Ils ont détruit ma voiture, ils ont fait sauter mon église en face de moi. Ils ont tiré une balle de AK-47 dans ma jambe. La balle y est toujours. J'ai été enlevé et détenu pendant neuf jours. Ils m'ont cassé le nez et les dents à coups de marteau. Ils cassé un de mes disques vertébraux ».
ll a été libéré après acquittement d'une rançon payée par son église. Il s'est résolu à fuir en raison des persécutions incessantes. « Etre chrétien en Irak, est une mission impossible », a déclaré le père Bazi, ajoutant : « Je ne suis pas surpris qu'ils attaquent mon peuple. Je suis surtout surpris de voir que mon peuple a survécu. S'il vous plaît parlez de nous ! Que le monde sache ce qui nous arrive ».
Ce qui suit est le résumé des persécutions que les musulmans ont infligé aux chrétiens en mai. La liste n'est bien sûr pas exhaustive.
Exemples de massacres chrétiens par des musulmans
Ouganda : Un pasteur chrétien a été empoisonné par un musulman. Micah Byamukama, 61 ans, pasteur d'une église baptiste, est décédé le 15 mai, après qu'un musulman, Ahmed Mupere, ait arrosé sa nourriture d'insecticide. Mupere n'aurait pas supporté que le pasteur ait mis en doute l'existence des djinns, ces créatures surnaturelles présentes dans la littérature islamique, y compris le Coran. « Le vrai Dieu est notre Seigneur Jésus Christ, qui a vaincu la puissance de Satan, y compris le djinn islamique ... le djinn islamique est une créature de Satan et doit être dénoncé en tant que tel » aurait déclaré le pasteur. Des personnes non identifiées auraient été embauchés par Ahmed Mupere pour attaquer et blesser le pasteur à coups de couteaux.
Cinq jours après l'attaque au couteau, Mupere, dissimulant sa colère, a rendu visite au pasteur, un veuf sans enfants. « Sous couvert de réconciliation, il a partagé son repas avec le pasteur. La nourriture étant empoisonnée, Ahmed a rapidement arrêté de manger pendant que le pasteur finissait son plat ». Peu de temps après, le chrétien a commencé à souffrir de douleurs à l'estomac, il a été transporté à l'hôpital où il est mort.
Un peu avant de ressentir les premières douleurs, le pasteur avait dit à un voisin, « Ahmed a avalé quelques bouchées de nourriture, puis s'est arrêté. Quand je lui ai demandé pourquoi, il a dit qu'il avait déjà diné, et qu'il devait rentrer chez lui en raison de l'heure tardive ». Une infirmière a déclaré que le pasteur était décédé pour avoir ingéré un insecticide très toxique. Une enquête a été lancée mais Mupere a fui. L'incident est le dernier d'une série d'attaques - notamment par empoisonnement – lancées par des musulmans contre les chrétiens en Ouganda de l'est.
Ailleurs en Ouganda, un musulman a étranglé sa femme qui s'était convertie au christianisme. Awali Kakaire, 34 ans, ignorait la conversion de sa femme, Mariam Nakiriya, 30 ans. Il a conçu ses premiers soupçons quand l'imam lui a demandé pourquoi sa femme et ses enfants ne fréquentaient plus la mosquée ni la madrassa (école islamique). Un des fils de Kakaire a déclaré : « notre père nous a demandé pourquoi nous avions cessé de fréquenter la madrassa. Nous lui avons dit que nous étions submergés par les devoirs scolaires comme notre mère nous avait demandé de le faire ». Puis, le 8 mai, Kakaire s'est réveillé à 6 heures, et après sa toilette rituelle, a demandé à sa femme d'accomplir les prières islamiques en sa compagnie : « notre mère a refusé, et notre père a commencé à l'étrangler, elle a appelé au secours », a déclaré l'un de ses fils. Après l'avoir tuée, Kakaire a quitté la maison. Il est revenu deux heures plus tard et a forcé ses cinq enfants, âgés de 5 à 12 ans, à descendre dans un trou qu'il avait creusé dans un jardin à proximité.
« Nous avons résisté et a commencé à crier, mais quand les voisins sont arrivés, nous étions déjà dans le trou. En voyant les voisins, notre père a essayé de fuir mais il a été rattrapé, puis a commencé à être interrogé par ceux qui l'entouraient ».
Kakaire aurait alors hurlé « ma famille n'a aucun respect pour l'islam ». Quelques complices musulmans, ont permis à Kakaire de fuir loin de la scène de crime.
Syrie : Près de 200 chrétiens auraient été tués lors de bombardements à Alep. Entre le 22 et le 30 avril, 1.350 roquettes environ ont touché la zone chrétienne tuant 132 personnes, dont la moitié au moins étaient des femmes et des enfants. Le 3 mai, 65 chrétiens ont été tués et des centaines d'autres blessés. Le 22 avril, les Rebelles islamiques ont émis une menace directe contre la grande communauté des chrétiens arméniens d'Alep : « nous allons montrer aux Arméniens et aux chrétiens qui nous sommes ... Nous avons reçu l'ordre de nettoyer la zone de ses Arméniens ».
Bangladesh : « Les combattants de l'État islamique (ISIS) ont assassiné un médecin qui militait pour le christianisme à Kushtia, à l'ouest du Bangladesh », a annoncé l'Etat Islamique dans un bref communiqué en arabe. Le docteur Sanaur Rahman, 58 ans, était ramené à moto à son domicile par son ami Zaman, quand ils ont été attaqués par des terroristes armés de machettes. Rahman a été frappé à mort, alors que Zaman a survécu malgré de graves blessures. Le médecin était populaire dans son village parce qu'il ne faisait pas payer les pauvres pour les soins et les médicaments qu'il leur donnait. Le vendredi, les consultations à la clinique étaient gratuites.
Congo : Des terroristes musulmans ont tué des dizaines de villageois dans l'est du pays à majorité chrétienne. Le 3 mai au soir, les assaillants ont attaqué à la machette et à la hache un village du Nord-Kivu. Selon le chef local, « l'ennemi a réussi à occuper d'anciennes positions de l'armée et a pénétré dans les maisons pour trancher la gorge de pacifiques villageois. Les 16 cadavres qui sont en face de moi, ont été tués à coups de machette ou de hache ». Selon une autre source, 38 personnes ont été abattues, y compris deux chefs chrétiens évangéliques et leurs épouses. Selon le rapport :
« Le MDI [Défense musulmane internationale] se livre à des attaques répétées depuis plusieurs années contre la population majoritairement chrétienne de l'est de la RDC (République démocratique du Congo). Les kidnappings et assassinats se sont banalisés. Le mouvement passe pour avoir le soutien du gouvernement islamique du Soudan ... Le MDI est célèbre pour ses nombreux miliciens étrangers et pour ses conversions forcées de chrétiens à l'islam. La population de cette région est majoritairement chrétienne (95,8%) et l'impact sur eux a été immense ».
Dans une lettre publiée il y a un an, les évêques congolais ont dénoncé un « climat génocidaire » ainsi que la passivité du gouvernement congolais et de la communauté internationale : « la situation doit-elle se détériorer plus encore avant que la communauté internationale prenne des mesures contre le djihadisme ? » ont-ils demandé en mai 2015.
Philippines : les djihadistes islamiques ont attaqué les « croisés » de la nation catholique majoritaire. La branche de l'Etat islamique (ISIS) récemment créée aux Philippines a revendiqué une attaque terroriste sur une position militaire de l'île de Basilan. L'attaque a entrainé la mort d'un soldat tandis qu'un autre était blessé. Basilan a longtemps été un bastion des organisations terroristes musulmanes locales qui cherchent à renverser le gouvernement afin de généraliser la charia.
Viol et Humiliation des femmes chrétiennes par des musulmans
Bangladesh : Une enseignante catholique, âgée de 26 ans, a été violée le 12 mai par le directeur de l'établissement, un musulman et Shariful Islam, son ami. Les deux hommes ont menacé de publier la vidéo du viol sur Facebook, si elle les dénonçait. Selon le frère Domenic K. Halder, « la jeune fille est très effrayée. Nous prions pour elle, elle est toujours à l'hôpital ». Des centaines de chrétiens ont également manifesté dans les rues de Dacca pour demander justice.
Egypte : Le 20 mai, une foule de 300 musulmans a lancé un raid sur la maison d'une chrétienne de 70 ans. Ils se sont saisis d'elle, l'ont déshabillée, sauvagement battue, couverte de crachats, et exhibée dans les rues de Minya ou elle a été huée et sifflée aux cris de « Allahou Akbar ». Ce lynch était motivé par le fait que son fils était accusé d'avoir une relation amoureuse avec une femme musulmane, ce que la loi islamique, la charia, proscrit formellement. Ce même corps de doctrine prescrit une châtiment collectif contre les « infidèles » (non-musulmans). Sept foyers chrétiens ont également été incendiées lors de l'attaque. Peu avant le raid, la femme et son mari ont été se plaindre au poste de police du harcèlement et des menaces proférées par les musulmans du quartier voisin. La police a réagi en menaçant le couple puis, leur a ordonné de quitter le commissariat. Quand l'attaque a eu lieu, les policiers locaux ont mis plus de deux heures à intervenir. Un pasteur chrétien a déclaré que ce retard était intentionnel. Mgr Makarios, le religieux chrétien le plus important de Minya, a déclaré sur une chaîne de télévision que si l'affaire avait concerné un musulman et une chrétienne, l'attitude de la police « aurait été sensiblement différente .... Personne n'a agi et la police n'a pris aucune mesure préventive en prévision des attaques ».
Ouganda : Une chrétienne âgée de 22 ans a été battue et violée par trois musulmans après qu'elle ait accusé le cheikh de la mosquée d'avoir assassiné son père. Le 19 avril, la femme, dont le nom a été gardé secret, a témoigné contre l'imam pour son rôle dans le meurtre auquel elle a assisté. Elle a été retrouvée inconsciente dans une mare de sang, le corps couvert de lacérations. L'un des trois musulmans qui l'a agressé lui a dit : « Nous allons te tuer aujourd'hui parce qu'à cause de toi notre cheikh a été emprisonné ». Sur son lit d'hôpital, la femme a déclaré :
« Je suis en mesure d'identifier le cheikh parce que nous sommes voisins. Mon père avait été l'interroger sur le fait que la foi islamique ne mène pas au salut. Le cheikh lui a répondu : "vous n'avez aucun respect pour notre religion, et vous allez le payer de votre vie." Ils ont commencé à étrangler mon père et à le frapper sur la tête avec un gros bâton. Quand mon père est tombé, j'ai réussi à m'échapper par la fenêtre ».
Attaques musulmanes sur les églises chrétiennes
Tanzanie : Une église a été entièrement brûlée. L'église catholique romaine de la région de Kagera est la troisième église à avoir brûlé en quatre mois dans le pays. Selon un prêtre local, « depuis 2013, plus de 13 églises ont été incendiées ici à Kagera et personne n'a été arrêté. Cette situation est inacceptable ».
Fortunatus Bijura, le prêtre de l'église incendiée, a dit : "Ceux qui pensent que la destruction de notre église nous empêchera de prier ont tort... Nous avons un grand arbre près de l'église et nous nous réunirons là pour prier ». La Tanzanie compte environ 35% de musulmans.
Pakistan : Le gouvernement a annoncé son intention de démolir quatre églises historiques pour faire place à une rame de métro en construction. Le 3 mai, les chrétiens se sont réunis devant la Haute Cour de Lahore en signe de protestation. « Ces églises ont été construites avant le Pakistan et elles sont toutes situées sur des terrains très chers, dans des quartiers très recherchés. Les politiciens et les islamistes en sont jaloux », a déclaré Nasir Saeed, directeur du Centre d'aide juridique. « Ils ne peuvent pas supporter que les chrétiens détiennent des biens immobiliers de grande valeur ... toutes les excuses sont bonnes pour s'accaparer les terrains et rabaisser les chrétiens ». Alors que la communauté chrétienne pleure encore ses proches assassinés le dimanche de Pâques, elle doit maintenant faire face aux menaces qui pèsent sur ses églises. Une émeute musulmane le dimanche de Pâques a tué 69 chrétiens et blessé plus de 340 personnes. « Les chrétiens pakistanais n'ont aucun répit et un problème surgit après l'autre », a déclaré Saeed.
Attaques musulmanes contre les chrétiens apostats, les blasphémateurs et les prêcheurs
Pakistan : Une fatwa, ou décret islamique, a été lancée contre un chrétien après que des musulmans l'aient accusé de visionner une vidéo anti-islamique sur son téléphone. Imran Masih est en fuite et une prime de 10.000 dollars a été promise à toute personne qui le retrouvera. En punition collective, les autres chrétiens du village se sont vus interdire de s'approvisionner auprès de commerçants musulmans. Ils ont également le choix entre trois options : « se convertir à l'islam, quitter le village pour toujours, ou dénoncer Imran afin qu'il puisse être brûlé vif ». Evoquant cet événement, un militant des droits de l'homme pakistanais a déclaré,
« Je ne peux pas croire que de telles choses se produisent encore en ce monde. Le traitement infligé à ces chrétiens pakistanais est une gifle sur le visage du Pendjab, du gouvernement central, et de tous ceux qui ne se lassent pas de clamer de par le monde que les minorités de ce pays sont protégées et jouissent de droits égaux. Je ne comprends pas comment le fait de visionner une vidéo sur Internet peut être criminalisé comme un blasphème .... Pour moi, il ne s'agit pas d'un blasphème, mais si certains pensent qu'Imran a commis un blasphème alors il doit être jugé selon la loi. Personne n'a le droit de faire justice soi-même, de harceler les chrétiens locaux, de les menacer, de chercher à brûler Imran vivant ou de forcer les chrétiens à se convertir à l'islam ou à quitter le village. La loi est tournée en dérision. Le gouvernement du Pakistan doit prendre cette affaire au sérieux, fournir une protection aux chrétiens locaux, et ceux qui enfreignent la loi devraient être traités conformément à la loi ».
Ailleurs, au Pakistan, la police a arrêté un chrétien dans la province du Pendjab pour avoir posté sur son compte Facebook des messages qui ont été considérés comme blasphématoires par les musulmans. La femme de Liaquat Usman a déclaré : « mon mari avait empêché des garçons [musulmans] de tourmenter des étudiantes. Il y a deux jours, ces garçons ont brutalisé Usman. Au lieu d'arrêter les garçons, la police a arrêté Usman. Ils ont dit qu'une plainte avait été déposée contre lui pour blasphème ». Les premières investigations ont montré que les messages « blasphématoires » ont été publiées sur le compte Facebook d'Usman il y a plus d'un an et qu'ils ont été tagués sur son compte par une personne vivant à l'étranger.
Allemagne : De nouveaux articles de presse révèlent que, dans les foyers et centres d'accueil pour migrants en Allemagne, près de 40 000 chrétiens - y compris des musulmans qui souhaitent se convertir au christianisme - sont attaqués et harcelés par les musulmans :
« Nombre de personnes n'ont pas osé se convertir [au christianisme] dans leur pays d'origine, car en Iran et en Afghanistan, quitter la religion islamique équivaut à une condamnation à mort. Alors, ils ont fui vers l'Europe. Et maintenant, dans les centres d'accueil européens, ils réalisent que les musulmans radicaux les mettent en danger aussi férocement que dans leur pays d'origine. Les insultes verbales sont la forme de violence la plus répandue : 96 personnes reconnaissent avoir été maltraités ou menacés. Quatre-vingt-six ont dit qu'ils ont été agressés physiquement et 73 affirment qu'eux-mêmes et les membres de la famille ont été menacés de mort. Les trois quarts des migrants ont déclaré avoir été victimes de plusieurs attaques. Les auteurs de violence sont d'autres migrants qui regardent de haut les convertis et les considèrent comme des apostats. Très souvent, et cela mérite d'être noté, les agents de sécurité musulmans dans les centres d'accueil ont participé aux attaques. Près de la moitié des personnes interrogées ont dit qu'elles avaient été maltraitées par les gardes de sécurité et à Berlin, dans la capitale allemande, ce chiffre grimpe à deux tiers.
Azerbaïdjan : des militants chrétiens ont attiré l'attention sur le sort d'un évangéliste chrétien d'Azerbaïdjan qui a passé un an derrière les barreaux en Géorgie. Il est victime de "fausses accusations" pour possession de drogues. En cas de condamnation, l'homme risque 14 ans d'emprisonnement. L'évangéliste Azeri dit qu'une foule en colère l'a menacé en raison de son travail d'évangélisation des musulmans. Des sources locales mettent en avant « son mauvais état de santé qui nécessite une aide urgente - médicale, spirituelle et matérielle ». Il est à craindre que l'homme ne soit plus en sécurité s'il retourne en Azerbaïdjan, un pays majoritairement musulman, en cas de libération. Selon une organisation de défense des droits de l'homme :
« Officiellement, le pays est laïque et toutes les religions sont tolérées. Cependant, la surveillance policière est telle que les chrétiens en Azerbaïdjan ne savent pas à qui faire confiance. La persécution des chrétiens a augmenté depuis l'année dernière en raison des mesures de sécurité renforcées prises par le gouvernement », a ajouté Open Doors. Les mesures de sécurité prises par le gouvernement sont si drastiques que les Azéris chrétiens trouvent plus facile d'évangéliser en Géorgie et en Iran que dans leur propre pays.
Haine musulmane et violences contre les chrétiens
Syrie : le 16 mai, l'État islamique (ISIS) a mis en ligne une vidéo qui montre un milicien islamiste profanant des tombes chrétiennes et révèle l'étendue des dégâts infligés à la totalité du cimetière chrétien. La vidéo aurait été tournée à Deir ez-Zor. Le milicien de l'Etat islamique est filmé comme s'il organisait une visite du cimetière, montrant la pierre et le bois réduits en éclats, tandis qu'en arrière - plan on peut voir des pierres tombales détruites et des cadavres de soldats syriens - certains tronçonnés - qui, apparemment, ont tenté de stopper la profanation.
Erythrée : Des milliers de chrétiens fuient le pays en raison d'extrêmes persécutions, selon un article de presse qui décrit l'Erythrée comme « le pays qui se vidange de sa population le plus rapidement au monde » et comme « la Corée du Nord de l'Afrique ». La majorité des 40.000 Erythréens qui ont fui en Italie l'année dernière sont chrétiens. L'article ajoute que « toutes les églises évangéliques et indépendantes ont été fermées ». Dawit, qui se trouvait parmi les centaines de chrétiens emprisonnés et torturés pour leur foi, a déclaré :
« Il n'y a ni loi, ni justice. En Erythrée, j'ai été arrêté à cause de ma foi chrétienne. Voilà pourquoi je suis parti. En Erythrée, presque chaque chrétien risque la prison. Voilà pourquoi je suis en prison ».
Berhane, un autre chrétien qui a réussi à s'échapper a déclaré :
« Nous pensons qu'il y a plus de 300 prisonniers chrétiens en ce moment. La plupart sont en prison depuis plus de dix ans. Ils manquent de nourriture, souffrent de mauvaises conditions d'hygiène et ne reçoivent pas les soins médicaux appropriés. Certains y ont laissé leur vie ».
Turquie : alliée des États-Unis et membre de l'OTAN, la Turquie aide et encourage l'État islamique et d'autres groupes terroristes en Syrie qui tuent les chrétiens. La Turquie fournit une couverture aérienne et une « base de repli », a déclaré Mindy Belz, activiste et rédacteur en chef du magazine WORLD :
« Nous devons avoir une nouvelle approche à l'égard de notre allié, la Turquie. La Turquie est un pays en transition vers toujours plus de radicalisation. Les preuves sont là, j'ai interviewé les gens à la frontière qui se sont réfugiés au Liban. Je me suis assis avec eux à Beyrouth. Ils étaient à la frontière lorsque la Turquie a abattu le jet syrien qui a traversé la frontière [en 2015]. ... Des témoins ont déclaré : « la Turquie fournit une couverture aérienne aux militants islamiques » .... Il existe des preuves solides que la Turquie fournit une couverture aérienne et représente un refuge pour l'Etat islamique (ISIS)... Ils aident les groupes extrémistes, non seulement l'Etat islamique, mais Al-Nousra et d'autres encore. Tous ces groupes tuent les chrétiens et l'Amérique ne doit pas tolérer parmi ses alliés des groupes qui tuent les chrétiens ».
Iran : Malgré l'accord nucléaire entre l'administration Obama et l'Iran, la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a établi que les minorités religieuses en Iran, y compris les chrétiens, souffrent de graves atteintes aux droits fondamentaux. Le rapport, publié quelques mois après le premier anniversaire de l'accord sur le nucléaire signé en juillet 2015, note « une détérioration accrue » des libertés religieuses au cours de l'année écoulée. Les chrétiens, les Bahaïs, et la minorité musulmane sunnite subissent des persécutions qui vont du harcèlement à l'arrestation et la prison.
Sous la présidence d'Hassan Rouhani, le nombre d'arrestations à caractère religieux a augmenté. Néanmoins, l'Iran persiste à nier ses continuelles atteintes à la liberté civique et religieuses des populations. Le rapport indique :
« Le gouvernement iranien se livre à des violations systématiques, continues et flagrantes de la liberté religieuse, qui passent par la détention prolongée, la torture et les exécutions, lesquelles ont pour seul ou principal motif, la religion de l'accusé ».
Le rapport note que près de 550 chrétiens ont été arrêtés et détenus depuis 2015, et depuis février, pas moins de 90 chrétiens sont emprisonnés ou détenus en raison de leurs croyances et activités religieuses :
« Sur la période considérée, les groupes de défense des droits de l'homme en Iran ont signalé une augmentation significative du nombre des agressions physiques subies par les chrétiens en prison. Certains activistes pensent que les agressions contre les convertis, surtout quand ils sont leaders d'églises clandestines, ont pour but d'intimider les personnes tentées par une conversion au christianisme ».
Un article de presse paru en mai, signale le cas de Maryam (Nasim) Naghash Zargaran, prisonnière chrétienne en Iran, qui après un acte de chirurgie cardiaque, souffre de diverses maladies, de nausées, de douleurs dans les oreilles, ainsi que de douleurs chronique au niveau des articulations et de la moelle épinière. Ces souffrances ont été diagnostiqués comme étant la conséquence de maladies comme l'arthrite et l'ostéoporose qui attaquent ses disques lombaires. Les responsables de la prison ont empêché son transfert à l'hôpital. En mars 2011, Mme Zargaran avait été convoquée par les services de renseignement iranien aux fins d'interrogatoire. Les enquêteurs l'ont interrogé sur ses activités religieuses et l'ont constamment menacée et insultée, elle et sa famille.
Pakistan : L'avocat Sardar Mushtaq Gill et ses collègues défendent la famille du couple chrétien qu'une foule a brûlé vif pour avoir profané un Coran. « Les témoins et les avocats sont menacés .... il est à craindre que les criminels sortent blanchis de cette affaire ». Les témoins ont refusé de reconnaître les principaux responsables de l'assassinat du couple chrétien, lesquels ont déjà été libérés sous caution. « 106 détenus sont accusés de lynchage. Et si le procès se poursuit comme il a commencé, tous seront libérés ».
Nigeria : dans l'Etat d'Edo, au sud du Nigeria, des hommes armés ont tiré sur la voiture qui transportait le Cardinal catholique romain John Onaiyekan. L'attaque contre le cardinal se produit au cœur d'une vague de violence et d'enlèvements contre des membres du clergé chrétien. Les auteurs de ces exactions sont des musulmans qui tentent d'obtenir une rançon. Trois autres dirigeants chrétiens ont été enlevés contre rançon cette année. En avril, le corps en décomposition d'un religieux kidnappé a été retrouvé dans une région à majorité musulmane.
Un article de l'Agence de presse catholique raconte les souffrances quotidiennes des chrétiens qui vivent au voisinage des musulmans au Nigeria :
« Pour Mgr Matthew Kukah, la persécution n'est pas seulement liée à l'histoire de l'Eglise. Elle est une réalité quotidienne. Dans le diocèse de Sokoto, au nord du Nigeria, le ministère d'un prêtre comprend l'ensemble des actes sacramentels et pastoraux qui relèvent de la vie normale d'un diocèse. Mais ce ministère inclut aussi les violences et attaques quotidiennes que la minorité chrétienne subit de la part des musulmans dans cette région. Les chrétiens qui vivent au nord du Nigeria se demandent « pourquoi leurs personnes et leurs institutions deviennent des cibles d"entrainement », a expliqué Mgr Kukah à l'Agence de presse catholique. Les églises - ainsi que les personnes qui les fréquentent - et les entreprises chrétiennes sont la cible de violence de la part des extrémistes islamistes ... Après les attaques, les communautés chrétiennes se heurtent à un mur bureaucratique et à un manque de soutien du gouvernement pour reconstruire .... Au Nigeria, les victimes de violence obtiennent l'aide des services gouvernementaux et l'aide sociale pour reconstruire les écoles et les hôpitaux. Mais dans le nord du Nigeria, les mêmes se bornent à « regarder » les églises et institutions chrétiennes qui peinent à reconstruire.
« Nous vivons dans un Etat qui nous considère comme des citoyens de seconde zone » a déclaré l'évêque Kukah. « On ne sait jamais de quoi demain sera fait »... Les chrétiens souffrent de violence disproportionnée de la part d'extrémistes musulmans... Nos églises sont bombardées sans que nous soyons indemnisés pour reconstruire les écoles et autres propriétés ecclésiastiques ».
Bangladesh : des agresseurs non identifiés ont jeté des bombes artisanales sur la maison d'une famille chrétienne, blessant deux personnes. L'attaque a eu lieu juste après minuit dans un hameau majoritairement chrétien au nord de Chuadanga. La police pense qu'il s'agit là d'une "tentative de vol". Mais le rapport indique :
"L'attaque se produit au cœur d'une vague de meurtres commis par des militants islamistes contre des chrétiens, des hindous et des personnes relevant d'autres minorités religieuses à travers le pays... Les islamistes présumés ont, au cours des trois dernières années, assassiné au Bangladesh, au moins 30 personnes en raison de leur appartenance à une minorité religieuse, ainsi que des blogueurs laïques, des militants libéraux, des étrangers et des intellectuels. "
A propos de cette série
Tous les musulmans, ni même la majorité d'entre eux, ne sont impliqués dans la persécution des chrétiens. Il n'en reste pas moins que la vague de persécutions va croissant.
L'article postule que les persécutions islamiques ne doivent rien au hasard, elles sont systématiques et ont lieu dans toutes les langues, les ethnies et les régions du monde.
Raymond Ibrahim est l'auteur de Crucified Again: Exposing Islam's New War on Christians (publié par Regnery avec le concours du Gatestone Institute, Avril 2013).