La conscience collective de la chrétienté doit empêcher la tenue de la conférence planifiée à Paris du 15 au 17 janvier et empêcher qu'il y ait sans doute un vote prévu au Conseil de sécurité concernant un État palestinien, vingt-deuxième État musulman au milieu du seul État juif. Nous devons nous assurer qu'il n'y aura pas de capitulation devant l'islamisation du Moyen-Orient et de l'Europe. Nous devons nous assurer que la Vielle Ville de Jérusalem, cœur du judaïsme depuis plus de trois mille ans et siège de la chrétienté depuis deux mille ans ne puisse devenir islamique en tant que partie de ce qui deviendrait rapidement un pays islamique et, très vraisemblablement, un pays terroriste. Dans un tel État, tous les sondages montrent qu'un prochain vote installera le groupe terroriste du Hamas.Cela signifierait la destruction ultérieure de tout l'héritage judéo-chrétien, comme on le voit dans tout le Moyen-Orient.
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le 13 octobre 2016, a donné son accord préliminaire à une résolution qui nie les liens juifs avec ses sites religieux les plus saints : le Mont du Temple et le Mur des Lamentations. Le vote à Paris pourrait établir catégoriquement que le Mont du Temple est un lieu musulman. Depuis la réécriture de l'histoire par l'UNESCO, en changeant le nom de sites bibliques anciens comme le Caveau des Patriarches et le Tombeau de Rachel, pour en faire des sites islamiques, bien que l'islam n'ait pas existé avant le septième siècle (des centaines d'années plus tard), les gardiens musulmans sur le Mont du Temple ont déjà tenté d'imposer le programme révisionniste de l'UNESCO. Le 1er janvier 2017, le Waqf (une fondation islamique devant préserver à jamais ce qui a été occupé pour Allah) a contraint l'éminent savant en archéologie israélien, le Professeur Gabriel Barkay, a ne pas utiliser l'expression « Mont du Temple » mais l'appellation musulmane du lieu. Après l'intervention de la police israélienne, Gabriel Barkay a continué son exposé en utilisant l'abréviation « MT ». Il a refusé de se comporter comme un dhimmi (citoyenneté de seconde classe, « tolérée » pour les minorités non musulmanes).
Un événement semblable en octobre 2016 a pris une tournure différente. Alors qu'ils visitaient le Mont du temple, le Cardinal Marx et l'Évêque Bedford-Strohm, représentants prééminents et respectivement des Églises allemandes catholiques et protestantes, ont obéi aux ordres qui leur étaient donnés d'enlever leur croix. Après d'énormes protestations en Allemagne contre cette interdiction de la croix sur le Mont du Temple, le Cardinal Marx s'est excusé. L'Évêque Bedford-Strohm, en revanche, ne s'est pas excusé mais a accusé les services de sécurité israéliens, une allégation rejetée par Israël.
La conférence de Paris pourrait bien rendre le Mont du Temple Judenrein et Christenrein [sans chrétiens et sans juifs] et accélérer la dhimmitude en Europe.
Une vue aérienne du Mont du temple à Jérusalem et d'une grande partie de la Vielle Ville de Jérusalem. (Source de l'image : Andrew Shiva / Wikipedia) |
Depuis trois mille ans, l'histoire juive dit que « Jérusalem est construite comme une ville dont les parties sont liées ensemble » (Psaumes 122:3). Depuis lors, Jérusalem a toujours été la capitale indivisible de la patrie juive. Ni un terrorisme acharné, ni des guerres multiples, ni de cyniques boycotts contre l'État juif ont réussi à détruire l'histoire d'Israël. Par une démarche brutale, cependant, la conférence de paix de Paris et un vote au Conseil de sécurité dans la foulée, pourraient parvenir à ceci : la fin de l'histoire juive dans sa patrie. Si l'on se base sur la Charte du Hamas qui nie à Israël le droit d'exister, ce vote pourrait éliminer entièrement l'histoire juive et chrétienne pour la remplacer par l'islam. Cela mettrait fin à Israël, le seul beau pays florissant, prospère et véritablement démocratique au Moyen-Orient. Cela mettrait fin à la liberté de culte qu'Israël garantit à ceux de toutes convictions religieuses venant du monde entier. Cela mettrait fin à l'inspiration pour la culture judéo-chrétienne et la foi des juifs, des chrétiens et, oui, des musulmans, qu'assure Israël.
Qu'est-ce qui pousse les politiciens occidentaux à se comporter en serviteurs qui contribuent à la destruction de la culture judéo-chrétienne au Moyen-Orient et en Europe ? Pourquoi la conférence de paix de Paris prépare-t-elle la destruction de l'État juif alors que des chrétiens sont assassinés dans les pays musulmans et le sont dans une proportion sans précédent dans l'histoire ?
Pourquoi des millions de chrétiens sont-ils tenus dans l'ignorance de la destruction qui est envisagée de ce qui est leur berceau sur le Mont du Temple d'où, à la Pentecôte, les disciples de Jésus ont reçu la mission d'apporter la foi au monde entier ? Maintes réponses montrent une avidité pour puissance et argent. Cela pourrait être la dernière chance pour les chrétiens pour qu'ils sauvent et honorent le patrimoine judéo-chrétien qui a été construit avec amour et foi et transmis pendant des millénaires en traversant maints périls.
Les chrétiens de notre époque sont reconnaissants à Israël pour avoir favorisé plus que jamais la foi biblique grâce à de nombreuses découvertes archéologiques sur le Mont du Temple, dans la Cité de David, à Qumran, Massada, Beersheva, Bethléem,Tékoah, Ariel, sur le Jourdain, à Jéricho, Capharnaüm, Megiddo, Nazareth, Tel Dan et des centaines d'autres lieux bibliques dans la Terre d'Israël.
Pour cela, les chrétiens ne garderont pas le silence lorsque l'on votera pour attribuer ces lieux à ceux qui les détruiront, comme ils ont détruit Palmyre, Antioche, Nisibe, Ninive, et fin 2014, le plus vieux monastère chrétien en Irak, Saint Elijah, rasé par l'État islamique. On a rapporté comment l'État Islamique a saisi ce site chrétien, forçant les chrétiens à se convertir à l'islam, à payer une taxe spéciale ou à être tués. C'est une réalité avec laquelle les chrétiens et les juifs au Moyen-Orient sont familiers depuis plus d'un millénaire.
La culture judéo-chrétienne est fondée sur l'histoire transmise par de Saintes Écritures. Cela doit être traité publiquement dans les réseaux sociaux, les médias écrits, à la télévision, la radio, dans tous les médias. On doit entendre dans les rues de Paris les protestations contre cette tentative de réécriture de l'histoire à la conférence de paix et lors de tout vote, dans sa foulée, au Conseil de sécurité. De tels manifestants sont comme « un homme qui construirait le mur et se tiendrait dans la brèche en face de Dieu au nom du pays » (Ézékiel 22:30) pour que le seul bastion de la démocratie, le défenseur même de la chrétienté, le dernier gardien de l'héritage judéo-chrétien au Moyen-Orient et en Europe continue à prospérer.
Le révérend Dr. Petra Heldt est Directeur de la Fraternité œcuménique de Recherche théologique, à Jérusalem.