Le Conseil national de la Résistance iranienne – celui-là même qui, en 2002, a révélé l'existence d'un site d'enrichissement d'uranium clandestin à Natanz et d'une unité de fabrication d'eau lourde à Arak - a récemment affirmé que l'Iran poursuivait ses projets nucléaires. Sur la photo : l'installation de production d'eau lourde à Arak, au sud de Téhéran. (Photo de Majid Saeedi / Getty Images) |
Les promoteurs de l'accord sur le nucléaire iranien ont délibérément fait l'impasse sur des activités qui mettent en péril la sécurité d'Israël autant que la sécurité mondiale. Et aujourd'hui, les avocats de l'Iran multiplient les critiques contre les sanctions que Trump impose aux Iraniens en réponse à leurs pratiques illégales.
Dans une récente interview accordée à la chaîne publique iranienne en langue persane Channel 2, Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran, a clairement indiqué que le piètre « accord sur le nucléaire » initié par le président américain Barack Obama n'avait nullement empêché l'Iran de poursuivre son programme.
Salehi s'est vanté :
« Si nous devions revenir en arrière et nous retirer de l'accord nucléaire, nous ne nous retrouverions pas au même niveau qu'auparavant ... Notre sommes en bien meilleure position ».
Les derniers rapports sur l'avancement des travaux du nucléaire iranien montrent clairement que l'Iran est sur le point de moderniser son système de production d'uranium hautement enrichi nécessaire à la mise au point d'une arme nucléaire.
Le gouvernement iranien est très fier de ses nouveaux programmes d'enrichissement d'uranium et de sa production de centrifugeuses. Salehi a déclaré récemment :
« Dieu merci, les tests sur les centrifugeuses IR4 et IR2M sont terminés. Ces tests ont duré plus de 12 ans. Aujourd'hui, nous disposons de toutes les données et nous pouvons facilement industrialiser la fabrication. »
Plusieurs rapports des services de renseignement ont mis en garde la communauté internationale contre les activités nucléaires clandestines de l'Iran. L'Office fédéral de protection de la Constitution, les services de renseignement allemands, a révélé dans son rapport annuel que le gouvernement iranien multipliait les opérations « clandestines » pour acquérir illégalement de la technologie et des équipements nucléaires auprès d'entreprises allemandes. Ces acquisitions illégales seraient menées ajoute le rapport « à un niveau quantitativement élevé par rapport aux normes internationales en vigueur ».
Le même rapport des services de renseignement ajoute qu'il « faut s'attendre à ce que l'Iran poursuive avec la même intensité ses tentatives d'approvisionnement clandestin compte tenu des objectifs qu'il s'est fixé ».
Le mépris des règles affiché par les autorités iraniennes se remarque au fait qu'après la conclusion de « l'accord sur le nucléaire », à plusieurs reprises, l'Iran a détenu plus d'eau lourde que ce pays n'était autorisé à en détenir. L'eau lourde est un ingrédient indispensable à la production d'armes atomiques.
Les partisans d'une attitude conciliante vis-à-vis de l'Iran et de son programme nucléaire affirment que l'Iran ne poursuit aucune activité nucléaire illicite, en raison des vérifications opérées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Mais l'AIEA n'a pas été autorisée à inspecter ni à surveiller les sites militaires iraniens. Or, c'est vraisemblablement sur ces sites que l'Iran poursuit ses activités nucléaires. La mise hors contrôle des sites militaires iraniens a fait partie des nombreuses concessions de l'administration Obama.
En raison de cette reddition, des sites militaires iraniens de premier plan, comme le complexe de Parchin, au sud-est de Téhéran, ont été laissés libres d'opérer à l'abri de tout risque d'inspection.
Pourtant, dès 2015, l'AIEA elle-même avait noté que des explosions nécessaires au déclenchement d'une charge nucléaire avaient été expérimentées à Parchin.
Il y a peu, le Mossad, les services de renseignement israéliens, a dérobé aux Iraniens des dossiers complets d'archives - rapports internes et photographies - concernant le programme nucléaire du pays.
Toutes les archives prises aux Iraniens ont confirmé l'existence d'un projet de construction d'une bombe nucléaire. Un jeu de photographies relatif au site militaire de Parchin « révèle ainsi une gigantesque chambre métallique conçue pour expérimenter de très puissantes explosions ».
Enfin, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), celui-là même qui, en 2002, a révélé l'existence clandestine d'une usine d'enrichissement d'uranium à Natanz et d'une installation de traitement d'eau lourde à Arak, a récemment confirmé que l'Iran persévérait aujourd'hui encore dans son projet nucléaire. Le rapport du CNRI affirme :
« ... le "centre névralgique" du projet nucléaire iranien, soit l'équipe dédiée à la conception d'une bombe nucléaire, poursuit ses travaux ... malgré l'accord sur le nucléaire (JCPOA) signé en 2015. Non seulement cette unité n'a pas été démantelée et continue d'être active, mais à l'évidence, elle a étendu ses activités à des domaines connexes. »
Le point d'irréversibilité du projet - soit le temps nécessaire pour produire suffisamment d'uranium de qualité militaire pour une bombe nucléaire – serait inférieur à un an.
Quand la communauté internationale prendra-t-elle enfin au sérieux les derniers rapports des services de renseignement concernant les efforts de l'Iran pour construire une bombe nucléaire ? Quand l'AIEA, l'organe de surveillance nucléaire des Nations Unies, ira-t-il inspecter les sites militaires iraniens ?
Une fois que le gouvernement iranien autoritaire, antisémite et anti-américain sera en possession d'une bombe nucléaire, la catastrophe deviendra irréversible.
L'intérêt de l'Iran pour un arsenal nucléaire n'a jamais cessé et sa recherche est toute entière mobilisée sur le sujet. C'est maintenant qu'il faut agir !
Majid Rafizadeh, stratège et business consultant, est diplômé de Harvard. Il est aussi politologue, membre du conseil d'administration de la Harvard International Review et président du Conseil international des États-Unis pour le Moyen-Orient. Il est l'auteur de plusieurs livres sur l'islam et la politique étrangère américaine. Vous pouvez le contacter à Dr.Rafizadeh@Post.Harvard.Edu