L'immigration de masse continue à produire son lot de victimes en Suède. Meurtres, agressions et viols meurtrissent, à un rythme désormais quotidien, ce petit pays de dix millions d'habitants. Rien qu'en 2015, près de 163,000 immigrants y ont posé leurs valises. L'une de leurs dernières victimes, Alexandra Mezher. 22 ans, a été mortellement poignardée au centre d'accueil ou elle travaillait par l'un de ces « enfants réfugiés non accompagnés » comme on les nomme,
Le flux de migrants a considérablement décru depuis le 4 Janvier 2016, date à laquelle le contrôle des frontières a été rétabli entre la Suède et le Danemark. Mais le stock de migrants déjà là pose un gigantesque problème aux communes, à la police et aux simples citoyens. La police livreune bataille perdue d'avance contre le crime de rue et les actes de délinquance au quotidien - bagarres, injures, viols - dans les foyers d'accueil.
C'est peu dire que les foyers d'accueil sont livrés à l'anarchie. Le 27 Janvier, à Lindås, la police a dû mater une émeute dans un centre d'accueil pour adolescents. Le policier Johan Nilsson a déclaré au journal local, Barometern :
« L'un [des jeunes] s'est mis en colère quand le personnel a opposé un refus à son désir d'aller acheter des confiseries. Il a rassemblé 15 copains et le personnel d'encadrement a été contraint de se réfugier derrière des portes fermées à clé pendant que les émeutiers brisaient les fenêtres et le mobilier. Le meneur, que l'on croit âgé de 16 ans, est soupçonné d'avoir déclenché l'émeute et un autre est soupçonné d'avoir proféré des menaces illégales et commis des actes de violence ».
Le suspect a fini par être relâché. Il a été en mesure de produire un document qui atteste qu'il était âgé de 15 ans au moment des faits, ce qui l'a dégagé de toute responsabilité pénale.
Le 20 Janvier, un autre incident beaucoup plus sérieux a eu lieu au foyer Signalisten de Västerås. Sur la foi d'informations concernant le viol à répétition d'un gamin de dix ans, dix policiers sont partis enquêter sur place. Ils ont été accueillis par une foule qui, debout dans le couloir, hurlait et brandissait le poing. La tension a grimpé au point que les policiers ont dû prendre la fuite pour rester en vie. L'un des policiers écrira plus tard dans son rapport que sans le maitre-chien, ils n'auraient pu s'en tirer à si bon compte :
« De plus en plus de gens sont apparus derrière nous. Je me suis préparé psychologiquement à lutter pour défendre ma vie. Nous étions 10 policiers cernés dans ce hall étroit. J'ai entendu quelqu'un hurler qu'il y avait une issue de secours. J'ai eu le sentiment que nous pouvions facilement être manipulés compte tenu de l'étroitesse des lieux et de la foule qui s'y pressait ».
Le policier a inscrit dans son rapport qu'il souhaitait plus de formation sur la « gestion de foule en espace confiné ».
Que la police suédoise ne soit plus en mesure de faire son devoir est une évidence. Le Chef de la Police Nationale, Dan Eliasson, a récemment réclamé des renforts : 2,500 policiers supplémentaires et 1,600 supplétifs civils pour contenir la menace terroriste et le flux croissant de réfugiés. Compte tenu des délais nécessaires à la formation des policiers, il faudra un certain temps avant que cette demande aboutisse. Eliasson a également demandé que son budget soit porté à 2,8 milliards de couronnes contre 1,8 milliards auparavant (296 millions d'euros au lieu de 191 actuellement), en raison « de la charge de travail sensiblement plus élevée due à la situation migratoire ».
Selon le Chef de la Police Nationale, c'est aux frontières et dans les centres d'accueil pour migrants que les besoins sont les plus importants : « Nous devons être là souvent pour faire face à des combats et diverses nuisances ».
Le 26 Janvier, ce que chacun redoutait a fini par se produire. La police s'est rendue tôt le matin à un centre d'accueil pour « enfants réfugiés non accompagnés » sur la foi de rumeurs de bagarres au couteau. Mais il était déjà trop tard. Une des employées du centre, Alexandra Mezher gisait au sol, baignant dans son propre sang. Elle avait été poignardée par l'un des « jeunes » dont elle s'occupait. Elle est décédée quelques heures après son arrivée à l'hôpital.
La police a arrêté un Somalien qui disait être âgé de 15 ans pour homicide mais aussi tentative de meurtre sur la personne d'un jeune qui aurait tenté de lui faire barrage. Il a été placé en détention provisoire. Selon le journal local, GT, le personnel avait déjà tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises sur les problèmes psychiatriques qui affectent le suspect.
Les Mezher sont une famille de Chrétiens qui a fui le Liban 25 années auparavant. Chimène Mezher, la mère d'Alexandra, a déclaré au journal britannique, The Daily Mail :
« Nous avons quitté le Liban pour fuir la guerre civile, la violence et le danger. Nous avons trouvé la sécurité en Suède et la possibilité de recommencer une vie familiale. Mais ce pays a cessé d'être un lieu sûr. (...) Je voudrais savoir pourquoi... pourquoi Alexandra ? Elle voulait les aider, et ils l'ont tuée. Je veux au moins une réponse ».
Chimène Mezher accuse les dirigeants suédois d'être responsables du meurtre de sa fille. Les brutales mutations démographiques de Mölndal, un faubourg de Gothenburg, ont plongé les 60,000 habitants dans la peur. En moins d'un an, 8,000 demandeurs d'asile y ont trouvé refuge, la moitié d'entre eux étant des « enfants réfugiés non accompagnés ».
Il apparait maintenant que le personnel du foyer d'accueil ou Alexandra a été assassinée, avait multiplié les avertissements. Il y a un an, le personnel s'était plaint de sous-effectif et d'être contraint à travailler en solitaire : « Rien de sérieux ne s'est encore produit, mais cela finira par arriver » avait déclaré une employée désespérée aux services d'inspection des Affaires Sanitaires et Sociales (Inspektionen för vård och omsorg ; IVO). Les inspecteurs de l'IVO se sont déplacés pour auditer le fonctionnement du centre mais n'ont rien remarqué d'anormal. Quand Alexandra Mezher a été assassinée, elle était seule en présence de dix jeunes demandeurs d'asile. Jusqu'à présent, le meurtre demeure inexpliqué.
Quand le Chef de la Police Nationale est apparu à l'écran de « Bonjour Suède », l'émission matinale la plus regardée, il a fait état de sa compassion pour le meurtrier, mentionnant à peine le nom de la victime. Ce manque de cœur a provoqué un hurlement de rage sur les réseaux sociaux. Eliasson a dit :
« Oui bien sûr, toutes les personnes impliquées dans ce drame sont bouleversées et c'est normal. Je pense ici à la personne qui a été tuée et à sa famille, mais aussi à ce jeune homme solitaire qui a commis un odieux forfait. Par quelles épreuves ce jeune homme est-il passé ? Dans quel cadre a-t-il grandi ? Quels traumatismes charrie-t-il avec lui ? L'ensemble de la crise migratoire montre combien la vie peut être injuste dans de nombreuses régions du monde. Nous devons travailler à résoudre ces problèmes du mieux que nous pourrons ».
A cet instant, la tension sur les réseaux sociaux a atteint un niveau quasi insurrectionnel. On a vu apparaître des vidéos ou les gens se sont mis en scène pour accuser le gouvernement de meurtre, d'envahissement de la Suède par des gens violents sans parler de leur indifférence pour la situation faite aux Suédois.
Que pense réellement le gouvernement suédois? Postule-t-il que le droit d'asile prime tout autre considération, y compris la sécurité de la population ?
Gatestone Institute a interrogé Sofia Häggmark, haut fonctionnaire du département Droits des Migrants au sein du Ministère de la Justice, non affiliée à un parti politique :
Le droit d'asile demeure-t-il ouvert à tous, même au risque de démanteler la Suède ?
« Le droit d'asile est quelque chose de très fort. Nous sommes insérés dans un réseau de règles européennes et internationales qui disent clairement que si une personne vient en Europe, elle est en droit d'y chercher asile ».
La Suède peut-elle refuser de donner asile à des personnes qui représentent une menace pour des minorités déjà installées dans le pays comme les Roms, les Juifs, les Lapons ?
« Non. Si un demandeur d'asile remplit toutes les conditions, si cette personne risque la peine de mort ou la torture dans son pays natal, l'asile ne peut lui être refusé ».
Le devoir premier du gouvernement suédois n'est-il pas de protéger la Suède et les Suédois ?
« Nous devons nous conformer aux règles internationales. Nous nous y sommes engagés. Sinon, nous courons le risque de devoir comparaitre devant la Cour de Justice de l'Union Européenne ».
Qu'est ce qui est le plus important, la vie des Suédois ou le risque de finir devant la Cour de Justice de l'Union Européenne?
« Je ne peux répondre à cette question, je peux seulement vous dire quelles sont les règles ».
Si je vous comprends bien, 30 millions de personnes peuvent venir nous tuer sans que nous ayons le droit ou la possibilité de les en empêcher ?
« Tout ce que je peux répondre est que le droit d'asile confère une très forte protection ».
Mais pas pour les Suédois?
« Si un meurtre est commis en Suède, le système judiciaire entre en action et poursuit le délinquant. Nous devons suivre chaque demandeur d'asile individuellement ».
A votre avis, est-il jamais arrivé dans l'histoire de l'Humanité qu'un pays se soucie plus des habitants d'autres pays que de ses propres citoyens ?
« Je ne peux répondre à cette question. Mais je peux vous assurer qu'il n'existe aucune limite au nombre de réfugiés que la Suède peut accepter ».
Existe-t-il un plan qui permette de faire face à une situation ou le pays est envahi et les citoyens très effrayés ?
« Non, il n'y en a pas ».
Personnellement, êtes-vous d'accord avec cette situation?
« Je ne peux répondre, votre question sort du cadre professionnel ».
Si plusieurs millions de Musulmans débarquent en Suède et appliquent la Charia, on est en droit d'en conclure que le droit d'asile a contribué à abolir la démocratie dans notre pays, à remplacer la population suédoise d'origine par une autre et à annihiler tout ce qui faisait la Suède jusqu'à présent. L'un ou l'autre des responsables de ce pays s'est-il penché sur cette intéressante question ?
« Je comprends ce que vous ressentez ».
Les mesures prises le 4 janvier ont représenté un moyen de stopper l'immigration sans remettre en cause le tout puissant « droit d'asile ». Désormais, seules les personnes déjà présentes sur le sol suédois sont en droit de demander asile. Le gouvernement a également engagé la responsabilité de toutes les compagnies de transport, trains et ferrys, qui opèrent entre le Danemark et la Suède. Ce qui signifie que ces entreprises ont dû embaucher des gardes dont la seule fonction sera de bloquer l'entrée de toute personne incapable de faire état d'un passeport ou de tout autre papier d'identité. Pour la première fois depuis l'instauration de l'Union Nordique des Passeports en 1952, il est devenu impossible de voyager librement d'un pays scandinave à l'autre.
Ces nouveaux contrôles d'identité en Suède ont eu pour effet de déplacer le problème. Le Danemark, qui ne souhaitait pas avoir à gérer les migrants interdits de Suède, a introduit des contrôles similaires à sa frontière allemande.
En sus, le Danemark a opté pour des solutions particulières, très différentes de celles qui ont cours en Suède. Au lieu de bloquer les files de migrants, le Parlement Danois a voté le 26 Janvier, une nouvelle loi qui, du moins le gouvernement l'espère, devrait décourager les demandeurs d'asile. Les nouvelles dispositions de la loi sont les suivantes :
- Permis de séjour écourtés
- Ajournement du droit au regroupement familial
- Confiscation des biens des migrants pour couvrir leurs frais de séjour
- Durcissement des conditions d'accès au permis de séjour permanent
- Allègement des règles pouvant conduire à la révocation du permis de séjour
- Réduction de 10% des aides sociales directes
- Confiscation des avoirs inférieurs à 10 000 couronnes danoises (1400 euros environ) à l'exclusion des bijoux ayant une valeur affective.
Cette dernière disposition a suscité un large débat et provoqué une réprobation générale,
notamment en Suède. Mais la vérité oblige à dire que la Suède dispose d'une règlementation similaire. L'article 15 de la loi sur l'Accueil des demandeurs d'asile (Mottagande av asylsökande) stipule que :
« Toute personne titulaire d'un travail, d'un revenu ou d'un patrimoine et qui est hébergée dans un centre d'accueil doit acquitter un montant raisonnable de frais de séjour auprès des services d'immigration. Quand la nourriture est incluse, un paiement raisonnable doit être demandé ».
Les autorités suédoises, portées par un large consensus politique, ont ignoré leur propre loi.
Au Danemark, même les Sociaux-Démocrates ont voté la loi. Rappelons qu'en 2010, le Parti Social-Démocrate danois demandait à l'Europe de « s'ouvrir à l'Islam ». En 2016, il a été fait machine arrière toute ! Henrik Sass Larsen, président du Parti Social-Démocrate danois, a publié une tribune dans le quotidien Politiken ou il déclare:
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour limiter le nombre des réfugiés et immigrants non occidentaux sur le sol danois. Nous avons été loin – très loin – dans cette voie, plus que nous l'aurions jamais imaginé. Mais nous ne voulons pas sacrifier notre système de protection sociale au nom de l'humanisme. L'Etat providence, c'est ... le projet politique de la Social-Démocratie. Nous voulons une société bâtie sur des principes de liberté, d'égalité et de solidarité. L'immigration de masse – à l'instar de ce qui se produit en Suède – sapera immanquablement les fondements économiques et sociaux de l'Etat Providence ».
Pérenniser un système de protection sociale que plusieurs générations de Suédois ont contribué à édifier ne semble pas être la priorité de la Social-Démocratie suédoise. Dès le début, certains analystes ont fait remarquer que la pseudo affinité du Parti Social-Démocrate avec l'immigration reposait en réalité sur la volonté de bourrer le pays avec du « bétail électoral ». Et depuis, bien de l'huile a été jetée sur le feu. Toutes les études montrent en effet, que les Musulmans votent à gauche Ainsi, 93% des Français Musulmans ont voté pour le Président François Hollande, et presque 90% des Américains Musulmans ont voté pour le Président Obama.
Les résultats des derniers sondages de popularité indiquent que le premier ministre suédois, Stefan Löfven, aura besoin des voix musulmanes pour demeurer au pouvoir. La dernière étude du très sérieux institut de sondages, Sifo, publiée en Janvier, montre que la cote de popularité du Parti Social-Démocrate a chuté à 23.2%. Le pire score depuis que les sondages ont été autorisés en 1967. Les 31% obtenus au cours du scrutin national de 2014, avaient déjà été jugés particulièrement mauvais.
Aujourd'hui, le nombre de demandeurs d'asile est passé de 10,000 par semaine à 820 (troisième semaine de Janvier), mais personne ne sait s'il faut en attribuer la cause au contrôle des frontières ou aux conditions météorologiques extrêmes.
Au total, 162,877 personnes ont cherché asile en Suède en 2015. Soit deux fois plus que l'année précédente et plusieurs fois plus que les 33 000 personnes qui, en moyenne, sont arrivées chaque année dans le pays au cours des années 2000.
Maintenant, le Ministre de l'Intérieur; Anders Ygeman raconte au journal économique Dagens Industri qu'il a chargé les services de police et d'immigration d'organiser l'expulsion des 80,000 demandeurs d'asile arrivés l'an dernier. Le gouvernement prévoit d'utiliser des vols charters. Anders Ygeman a décrit l'opération comme un « immense défi ».
A partir de ce jour, Gatestone et Ingrid Carlqvist ne sont plus associés d'une quelconque manière. Néanmoins, Gatestone conserve et assume tous les articles écrits pour lui par Ingrid Carlqvist.