13 septembre 1993: le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin serre la main du chef de l'OLP, Yasser Arafat, sous le regard du président Bill Clinton, à la signature des accords d'Oslo. (Source de l'image: Vince Musi / La Maison Blanche) |
13 septembre 1993. Yitzhak Rabin et Yasser Arafat se serrent la main sur la pelouse de la Maison Blanche. Ils viennent de signer officiellement le document censé lancer un processus de paix: les accords d'Oslo. Les rouages d'une machine sinistre commencent à tourner. leur travail.
Soudain, Yasser Arafat n'a plus été le chef d'une organisation terroriste vaincue. Il est devenu le président d'un quasi-État; et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a été transformée en « Autorité palestinienne ».
Les attaques terroristes contre les Israéliens sont devenues plus sanglantes et plus nombreuses, et se sont rapidement produites à un rythme effréné. Certaines ont délibérément ciblé des enfants et des jeunes gens, ainsi le massacre commis à la discothèque Dolphinarium et l'attentat suicide au restaurant Sbarro. Arafat n'a condamné aucune d'entre elles.
En septembre 2000, l'Autorité palestinienne a lancé une guerre de guérilla de grande ampleur qui a duré quatre ans et tué plus de 1 000 Israéliens.
Il est devenu rapidement évident qu'Arafat n'avait pas renoncé à être un meurtrier de masse, et que son successeur, Mahmoud Abbas, ne valait pas mieux que lui. Les assassinats de Juifs n'ont presque cessé que lorsqu'Israël a décidé de construire une barrière de sécurité. Les dirigeants palestiniens ont inlassablement persisté à énoncer des exigences qu'aucun pays n'aurait pu satisfaire sans se suicider. Celles-ci ont inclus le retrait d'Israël aux lignes d'armistice de 1949, impossibles à défendre, et le « retour » en Israël de millions de personnes vouées à la destruction des Juifs:
S'il est vrai que le Hamas est un expert en matière de mort de Palestiniens innocents, il est très clair, si on regarde ses paroles et ses actes, qu'il préfére tuer des Juifs. La déclaration suivante est tirée de sa charte : « Le Mouvement de résistance islamique aspire à la réalisation de la promesse d'Allah, et peu importe le temps que cela prendra. Le Prophète, qu'Allah le bénisse et lui accorde le salut, a dit: le jugement ne viendra pas tant que les Musulmans ne combattront pas les juifs (ne tueront pas les Juifs), et tant que les Juifs se cacheront derrière les pierres et les arbres. »
C'est un appel franc et direct au génocide, et il est dans l'un des documents les plus antisémites qui soit, digne de figurer à côté des Protocoles des Sages de Sion. Peu de gens semblent savoir que le document fondateur du Hamas est génocidaire.
Israël, n'en a pas moins été constamment incité à négocier et à faire toujours davantage de concessions.
Et Israël a fait des concessions. En 2005, Israël a évacué de force et inconditionnellement tous les Juifs vivant dans la bande de Gaza - une opération qui a permis au Hamas d'y prendre rapidement le pouvoir. Israël a également proposé, dans un plan offert par le Premier ministre Ehud Olmert en 2008, d'abandonner la moitié Est de Jérusalem et de se retirer presque totalement de la Rive Occidentale et de la vallée du Jourdain: ce qui a conduit à la rupture des negociations par la partie palestinienne. Israël a néanmoins continué à être défini internationalement comme la partie coupable.
Bien que l'Autorité palestinienne n'ait jamais caché qu'elle était toujours l'ancienne OLP génocidaire, elle a progressivement gagné une large reconnaissance: de nombreux pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine et même le Saint-Siège ont reconnu un «État palestinien» qui n'existe tout simplement pas. La « Palestine » a obtenu un siège à l'UNESCO, et le statut d'observateur permanent auprès des Nations Unies.
Malgré le fait qu'une grande partie des subventions étrangères accordées à l'Autorité palestinienne soit utilisée pour récompenser le terrorisme et financer l'incitation à la haine antijuive, les subventions étrangères n'ont cessé d'affluer.
La propagande palestinienne a gagné du terrain au niveau international, et même en Israël. Un nombre croissant d'Arabes israéliens se sont radicalisés; certains ont commis des attaques.
Les organisations extrémistes établies en Israël, mais financées par l'étranger au nom de la « paix », ont montré leurs vraies couleurs et sont devenues ouvertement hostiles à l'existence d'Israël. L'adoption récente d'une loi définissant Israël comme État-nation du peuple juif, et qui stipule en fait ce qui n'a cessé d'être évident depuis la fondation d'Israël en 1948 (la Déclaration d'indépendance n'exclut personne et parle du « développement du pays au bénéfice de tous ses habitants »; elle parle aussi explicitement du « droit naturel du peuple juif à être, comme tous les autres peuples, maître de son destin sur le sol de son propre Etat souverain ») a poussé certaines de ces organisations à tenter de provoquer une colère anti-israélienne au sein de la minorité druze et à organiser des manifestations à Tel-Aviv.
Vingt-cinq ans après Oslo, le bilan ressemble à celui qu'anticipait l'historien Efraim Karsh en 2003 lorsque, commentant sur la poignée de main Rabin-Arafat, il parlait de la « guerre d'Oslo ». Dans cette guerre, écrivait-il, Israël a accordé d'emblée une victoire majeure à ses pires ennemis en leur offrant une respectabilité qu'ils ne méritaient pas, et s'est ainsi placé dans une position perdante dont les gouvernements israéliens successifs ne sont jamais complètement sortis. Dans une étude approfondie publiée en 2016, il a réaffirmé son analyse et déclaré que la poignée de main de 1993 et le document signé à l'époque avaient été la « plus grave erreur stratégique de l'histoire d'Israël ».
En janvier 2017, l'historien Daniel Pipes, fondateur et président du Middle East Forum, a expliqué en détail le besoin urgent d'un changement profond du comportement d'Israël, et la necessité que ce changement s'opère avant qu'il ne soit trop tard. La population palestinienne, a-t-il souligné, est imprégnée d'une « obsession génocidaire envers Israël ». Il a ajouté que:
« On peut contredire le slogan de Rabin: on ne "fait pas [la paix] avec des ennemis répugnants," mais plutôt avec d'anciens ennemis répugnants, autrement dit avec des ennemis vaincus ...
Les guerres s'achèvent, l'histoire le montre, non par des gestes de bonne volonté, mais par des défaites. Celui qui ne gagne pas perd. Les guerres se terminent généralement lorsque l'échec entraîne le désespoir d'une des parties, lorsque celle-ci renonce à ses objectifs de guerre et accepte sa défaite et que la défaite a épuisé sa volonté de combattre. A l'inverse, tant que les combattants espèrent atteindre atteindre leurs objectifs de guerre, les combats se poursuivent ou restent susceptibles de reprendre ».
En 2003, Joel Fishman, chercheur au Jerusalem Center of Public Affairs, a écrit qu'avant toute nouvelle action concernant le problème palestinien, le gouvernement israélien devrait cesser de traiter l'Autorité palestinienne (AP) comme ce qu'elle n'est pas et la traiter comme ce qu'elle est et n'a jamais cessé d'être: une organisation terroriste - et qui devrait être traitée comme telle. Les gouvernements américain et israélien vont maintenant dans cette direction. Le 6 mars 2018, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que Mahmoud Abbas devait « cesser de payer des terroristes pour assassiner des juifs ». La phrase n'était pas seulement une incrimination d'Abbas en tant que chef terroriste; elle rappelait aussi l'utilisation d'argent pour inciter au meurtre. Il y a quelques semaines, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a noté qu'Abbas « versait 100 millions de NIS (27 millions de dollars) en salaires aux terroristes et aux assassins » et a ajouté un message clair: « plus jamais ».
Ceux qui soutiennent l'Autorité palestinienne soutiennent le terrorisme. Ils se conduisent donc en ennemis d'Israël. Dire cela à certains gouvernements peut être difficile, mais cela l'est moins quand on s'adresse à des organisations non gouvernementales (ONG). NGO Monitor a été fondée en 2002 pour contrer les organisations qui utilisent une apparente « défense des droits de l'homme » aux fins de soutenir des objectifs plus délétères. En juillet 2016, la Knesset a adopté une loi exigeant que les ONG recevant plus de la moitié de leur financement depuis l'étranger l'indiquent dans leurs rapports financiers et en fassent état dans leurs annonces publiques, et lorsqu'ils font pression sur les autorités. Qui pourrait apprécier que plus de la moitié des fonds destinés à façonner les politiques de son pays proviennent de pays ouvertement hostiles?
Une autre tâche qui nécessite une attention urgente est celle consistant à exposer, réfuter et rejeter les falsifications de l'histoire que l'Autorité Palestinienne et ses partisans disséminent. La décision du gouvernement israélien de se retirer de l'UNESCO après le vote d'une résolution niant les liens entre les Juifs, le Mont du Temple et le Mur occidental de Jérusalem était essentielle et légitime. Quand le Premier ministre Netanyahu fait référence à la Rive Occidentale, il parle de Judée-Samarie, déclare que la Judée est nommée ainsi parce que les Juifs y vivent depuis des milliers d'années, et il explique que la volonté d'expulser les Juifs de Judée et de Samarie devrait être appelée par son nom : nettoyage ethnique.
Dans un entretien accordé au journal néerlandais Trouw en mars 1977, le dirigeant de l'OLP, Zuheir Mohsen, a déclaré:
« Le peuple palestinien n'existe pas. La création d'un Etat palestinien n'est qu'un moyen de poursuivre notre lutte contre l'Etat d'Israël pour notre unité arabe. En réalité, il n'y a pas de différence entre Jordaniens, Palestiniens, Syriens et Libanais. Nous ne parlons aujourd'hui de l'existence d'un peuple palestinien que pour des raisons politiques et tactiques, parce que les intérêts nationaux arabes exigent que nous affirmions l'existence d'un peuple palestinien distinct pour combattre le sionisme. »
Ce qu'il a dit a été reconfirmé dans une vidéo publiée par le MEMRI: un ministre de l'Intérieur du Hamas en 2012 déclare que les Palestiniens sont « juste des Saoudiens et des Égyptiens ».
Pendant huit ans, l'administration Obama a mené un travail de sape envers Israël. Ce travail a culminé avec la décision du 23 décembre 2016 de ne pas opposer le veto américain à une résolution de l'ONU exigeant le retour d'Israël aux « frontières de 1967 », qui n'ont jamais été des frontières, mais une ligne d'armistice, et définissant « Jérusalem-Est » et la vieille ville comme « territoire palestinien occupé ». Le président Trump, lui, a reconnu que Jérusalem était la capitale d'Israël, a déplacé l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem le 14 mai et a retiré Jérusalem de la table des négociations. Le Guatemala est allé dans le même sens et a aussi déplacé son ambassade à Jérusalem. Le président Trump a également demandé aux dirigeants palestiniens de cesser de verser des allocations aux terroristes emprisonnés en Israël et aux familles des terroristes décédés: les dirigeants palestiniens ayant refusé, il a coupé plus de 200 millions de dollars d'aide à l'Autorité palestinienne.
L'administration Trump a également estimé injustifiable d'étendre le statut de « réfugié » à des millions de descendants des 500 000 réfugiés arabes de 1948-49. Un document du Département d'État stipule que seuls 30 000 des réfugiés de départ sont encore vivants aujourd'hui. Le président Trump a dès lors coupé tout le financement américain, environ 300 millions de dollars, versé à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Il a ajouté que l'UNRWA était « rongée par les detournements financiers et la corruption » et qu'elle contribuait à aggraver le problème au lieu de contribuer à le résoudre. Le 9 septembre, il a également décidé de geler un financement de 25 millions de dollars aux hôpitaux palestiniens de Jérusalem. Le 10 septembre, il a décidé de fermer le bureau de la délégation palestinienne à Washington.
Les régimes arabes sunnites savent qu'Israël pourrait être leur plus grand allié pour faire face à la menace iranienne dans la région. Le prince héritier saoudien Mohamed Bin Salman a déclaré à New York en avril que les Palestiniens devront « accepter les propositions faites par l'administration Trump, ou se taire ». Le 12 août, Walid Sadi, un ancien diplomate jordanien, a écrit dans le Jordan Times (un journal qui dépend directement du gouvernement du royaume) que l'Autorité palestinienne doit « se résigner à une solution imparfaite ». La déclaration devrait conduire à réfléchir à ce que, selon l'Autorité palestinienne, serait une solution parfaite.
Israël n'a cesse d'être confronté à l'hostilité de l'Union européenne, de la France et de l'Allemagne, qui comptent aujourd'hui parmi les plus ardents défenseurs de la si frelatée « cause palestinienne ». Le gouvernement israélien sait qu'il n'a rien à attendre d'eux, sauf des coups bas. En juillet 2016, Mahmoud Abbas, après avoir prononcé des propos explicitement antisémites au Parlement européen, a reçu une ovation debout. En juillet 2017, Emmanuel Macron a embrassé Abbas et l'a remercié pour son « travail inlassable en faveur de la non-violence ». En avril 2018, le dirigeant du Hamas, Ismaël Haniyeh, était sur la couverture de l'un des principaux magazines d'information français, Paris Match, et plusieurs pages du magazine étaient consacrées à une hagiographie d'un homme que l'on peut qualifier de meurtrier anti-juif . En avril 2017, lors d'un voyage diplomatique en Israël, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a rencontré des groupes diffamant les soldats israéliens et les traitant de « criminels de guerre ». L'Union européenne, la France et l'Allemagne ne cesseront apparemment pas de financer l'Autorité palestinienne et des dizaines d'organisations anti-israéliennes radicales, et font tout pour sauver « l'accord nucléaire » avec l'Iran et le régime des mollahs lui-même.
Le nombre d'Israéliens qui pensent qu'un accord de paix est possible décroit. Le nombre d'Israéliens qui pensent qu'aucune concession supplémentaire ne doit être faite augmente. Le nombre d'Arabes palestiniens soutenant les attaques terroristes contre Israël s'accroit aussi.
Dans une enquête récente classant les pays sur la base de leurs alliances, de leur influence et de leur qualité de leadership, Israël, malgré sa petite taille, a été classé huitième pays le plus puissant du monde.
Le Hamas, une entité terroriste en ruines, tente de faire de la population de la bande de Gaza, qu'elle brutalise, une horde de fanatiques assoiffés de sang. L'Autorité palestinienne est une autocratie corrompue qui ne survit que grâce à une aide massive venue essentiellement d'un Occident qui a cédé à une extorsion de fonds, mais n'a obtenu aucun changement de comportement et juste des demandes d'argent supplémentaires.
Il est vraiment tragique que les habitants de la bande de Gaza et de la Rive Occidentale aient été pris en otage pendant si longtemps par des dirigeants qui les empêchent d'accomplir quoi que ce soit et les incitent à quêter la destruction d'Israël.
En février 2017, l'ambassadeur John Bolton, aujourd'hui conseiller pour la sécurité nationale du président Trump, a déclaré qu'il ne voyait pas la moindre institution susceptible d'être viable du côté « palestinien » et a ajouté qu'il pensait que la meilleure issue serait une « solution à trois Etats » au terme de laquelle Gaza rejoindrait l'Egypte et une partie de la Rive Occidentale rejoindrait la Jordanie. Le gouvernement israélien n'a exprimé aucun désaccord.