Le Moyen-Orient est dans le chaos. Plus d'un demi-million de personnes ont été tuées dans la guerre en Syrie, et le nombre continue de monter. L'armée de Bachar al-Assad a utilisé des armes chimiques et des bombes-barils contre des civils. La Russie a bombardé des écoles et des hôpitaux.
Les Syriens, les Chrétiens, les Yazidis, les Libyens, les Yéménites et les Égyptiens sont tous confrontés à des menaces mortelles. Les dirigeants iraniens continuent à crier « Mort à Israël » et « Mort à l'Amérique », tout en achetant du matériel nucléaire avec l'argent obtenu grâce à la levée des sanctions. La Turquie glisse vers un fonctionnement de dictature islamiste, et se montre incapable d'endiguer les attaques contre elle.
Le seul pays démocratique et stable dans la région est Israël, et c'est le pays que le Président américain Barack Obama, dans les dernières semaines de son mandat, a choisi d'incriminer. Sa décision de ne pas utiliser le veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU aux fins de laisser passer la Résolution 2334 définit dans les faits les frontières d'un futur Etat palestinien. La résolution déclare que l'intégralité de la Judée-Samarie et Jérusalem-Est, où se trouvent la Vieille Ville, le Mur occidental et le Mont du Temple - le lieu le plus sacré du judaïsme - sont « territoire palestinien occupé » ; elle est une déclaration de guerre contre Israël.
La résolution 2334 a réduit à néant toute possibilité de nouvelles négociations, en donnant tout aux Palestiniens en échange de rien - pas même une hypocrite promesse de paix. Le discours prononcé par le Secrétaire d'Etat américain John Kerry cinq jours plus tard a confirmé le soutien d'Obama à la résolution. Kerry, comme l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'ONU Samantha Power, a utilisé l'existence de villes et villages juifs en Judée-Samarie comme un prétexte pour soutenir la position des dirigeants palestiniens, qui veulent un nettoyage ethnique anti-juif de la région. Mais ce n'était qu'un prélude.
La prochaine étape sera la conférence appeler sur un mode orwellien « conférence de paix », qui se tiendra à Paris le 15 janvier. Celle-ci n'a qu'un seul objectif: préparer les conditions d'une éradication d'Israël.
Organisé par François Hollande, un Président français qui a échoué, et quittera le pouvoir dans quatre mois, la conférence a reçu d'emblée le soutien de l'administration Obama. Le Ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, l'a qualifiée de « nouveau procès Dreyfus ». L'accusé sera le seul État juif sur terre et les accusateurs seront l'Organisation de coopération islamique (OCI) et les représentants d'États occidentaux islamisés, réduits à la condition de dhimmi, et anti-Israéliens. Comme dans le procès Dreyfus, le verdict a été défini à l'avance. Israël sera considéré comme coupable de toutes les accusations portées contre lui, et condamné à ce que ses accusateurs espèrent être le début de sa fin.
Barack Obama a-t-il prevu une autre trahison d'Israël lors de la conférence organisée à Paris par le président français François Hollande la semaine prochaine ? Photo: Obama et Hollande à Washington, le 18 mai 2012. (Source de l'image : Maison Blanche) |
Certains commentateurs ont comparé ce qui se passera à Paris à la Conférence de Wannsee en 1942, dans l'Allemagne nazie, car l'objectif semble clairement être la « solution finale » du « problème juif » au Moyen-Orient. Une ébauche de la déclaration qui sera publiée à la fin de la conférence circule déjà. La déclaration affirmera un soutien sans réserve à la « stratégie de création de l'État palestinien » et au principe de l'intangibilité des « frontières de 1967 », y compris Jérusalem-Est, la vieille ville et le Mur des lamentations.
La déclaration rejettera toute présence juive au-delà de ces frontières, instituant ainsi un apartheid. Elle saluera l'Initiative de paix arabe, qui demande le retour de millions de soi-disant « réfugiés » en Israël, et donc la transformation d'Israël en un État arabe musulman où un massacre de Juifs pourrait être aisément perpétré.
La déclaration pourrait servir de base à une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui appuierait la reconnaissance d'un Etat palestinien dans les « frontières de 1967 » telles que définies dans la déclaration. La nouvelle résolution pourrait être adoptée grâce à une deuxième abstention des États-Unis au Conseil de sécurité le 17 janvier, trois jours avant qu'Obama quitte son poste. La trahison d'Israël par l'administration Obama et par Obama lui-même serait alors complète.
Le 20 janvier, néanmoins, Donald J. Trump prendra ses fonctions en tant que président des États-Unis. Trump a envoyé un message le 23 décembre : « Qu'Israël reste fort, le 20 janvier approche! » Il a ajouté explicitement que les États-Unis « ne peuvent pas continuer à accepter qu'Israël soit traité avec un total mépris et un tel manque de respect. »
Le 5 janvier, la Chambre des représentants des États-Unis a approuvé un texte critiquant sévèrement la résolution 2334. Le Congrès débat d'ores et déjà de la suspension de tout financement de l'ONU et de l'Autorité palestinienne. Si les Européens et les membres de l'ONU pensent que l'administration Trump sera aussi dépourvue d'épine dorsale que l'administration Obama, ils peuvent s'attendre à un choc.
Bret Stephens, chroniqueur au Wall Street Journal, s'est récemment demandé si la création d'un Etat palestinien permettrait de remédier au chaos actuel au Moyen-Orient. Il a répondu que non, et que la création d'un Etat palestinien serait, au contraire, perçue comme une victoire pour les djihadistes. Il a également noté que l'Autorité palestinienne n'avait cessé de se comporter comme une entité terroriste, qu'un retrait israélien de la Judée-Samarie encouragerait le Hamas et conduirait à la création d'un Etat islamiste terroriste de plus, et que la plupart des Palestiniens ne veulent pas d'un retrait d'Israël:
« Un chiffre révélateur est apparu dans un sondage réalisé en juin 2015 pour le Centre palestinien pour l'opinion publique: le sondage a montré que la majorité des résidents arabes de Jérusalem-Est préféreraient vivre en tant que citoyens d'Israël égaux de droits, que dans un Etat palestinien. »
Khaled Abu Toameh, un journaliste arabe qui ne s'est jamais trompé jusqu'à ce jour, a noté que l'Autorité palestinienne considère la Résolution 2334 comme un feu vert pour la perpétration de davantage de meurtres et de violence. Il a ajouté que si les élections présidentielles au sein de l'Autorité Palestinienne avaient lieu aujourd'hui, le leader du Hamas, Ismail Haniyeh, gagnerait avec une avance confortable.
Dans un article important, le spécialiste du Moyen-Orient Daniel Pipes a écrit qu'il est temps de reconnaître l'échec d'un « processus de paix », qui est en réalité un processus de guerre. Il a souligné que la paix ne peut venir que lorsque l'ennemi est vaincu. Il a stipulé que pour que la paix vienne, Israël doit gagner sans ambiguïté, et les Palestiniens doivent passer par « le creuset amer de la défaite, avec son cortège de privations, de destruction et de désespoir ».
L'endoctrinement djihadiste, ainsi que l'aide financière accordée aux terroristes palestiniens, reposent sur un financement venant des États-Unis, de la France et d'autres pays d'Europe occidentale. Cela doit cesser.
La résolution 2334 et la « conférence de paix » de Paris, toutes deux soutenues par Obama, comme l'a écrit la grande historienne Bat Ye'or, sont des victoires pour le djihad.