L'Allemagne devra absorber 300.000 migrants par an au cours des 40 prochaines années si elle souhaite enrayer le déclin de la population, indique un rapport gouvernemental qui a fuité dans la presse.
Ce document, dont les principaux éléments ont été publiés par le Rheinische Post du 1er février 2017, révèle que le gouvernement allemand table sur une immigration de masse permanente - vraisemblablement en provenance d' Afrique, d' Asie et du Moyen-Orient - pour maintenir la population allemande à sa taille actuelle (82,8 millions) jusqu'en 2060.
Le rapport explique que la décision de la chancelière Angela Merkel d'accueillir 1,5 million de migrants, musulmans pour la plupart, entre 2015 et 2016 n'a pas été un beau geste humanitaire, mais une initiative calculée pour conjurer le déclin démographique de l'Allemagne et préserver l'Etat providence allemand.
Si la plupart des migrants qui arriveront en Allemagne au cours des quarante prochaines années sont en provenance du monde islamique, la population musulmane de l'Allemagne pourrait atteindre 20 millions de personnes et représenter plus du quart de la population allemande en 2060.
Les détracteurs de la politique d'immigration dite de la porte ouverte en Allemagne ont lancé un avertissement : l'afflux de musulmans – pour la première fois leur nombre est supérieur à six millions en 2016 - a d'ores et déjà modifié la face du pays à jamais.
L'immigration de masse a entrainé la montée de l'islam en Allemagne, comme en témoigne la prolifération des no go zones, des tribunaux de la charia, de la polygamie, des mariages d'enfants et des crimes d'honneur. La migration de masse a également généré diverses formes de chaos social, comme des attaques djihadistes, une épidémie de viols, une crise de santé publique, une hausse de la criminalité et une ruée des citoyens sur les armes d'autodéfense sans parler de la fuite hors d'Allemagne d'Allemands nés en Allemagne.
Le gouvernement n'a pas révélé comment il a prévu d'intégrer les millions de musulmans qu'il s'apprête à inviter au sein de la société allemande. Mais le prix à payer pour pallier le déclin démographique semble être l'islamisation de l'Allemagne, sous couvert de multiculturalisme.
Un précédent rapport de l'Office fédéral de la statistique (Destatis), prévoyait que la population allemande chuterait de 82 millions à 73 millions d'habitants d'ici 2060 – et même à 67,6 millions d'habitants selon scénario pessimiste. Cette estimation est en cours de révision, et les prévisions sont en train d'être recalculées pour tenir compte de l'immigration, des taux de natalité et de l'espérance de vie.
Selon des estimations préliminaires de Destatis, la population allemande a augmenté, en raison de la migration nette positive (plus d'entrants que de sortants) de 1,14 millions de personnes en 2015, et de 750 000 autres personnes en 2016, pour atteindre un chiffre record de 82,8 millions d'habitants à la fin de 2016.
Avec un taux de fécondité de 1,6 naissances par femme, bien inférieur au taux de remplacement requis de 2,1 enfant par femme, l'Allemagne aura besoin de 300.000 migrants par an pour maintenir au niveau actuel sa population jusqu'en 2060, indique le rapport.
Le rapport insiste sur la nécessité d'une intégration rapide des migrants au sein la population active afin qu'ils puissent commencer à financer le système de protection sociale. « Mais l'expérience montre que le processus sera long et plus complexe que prévu », concède le rapport. « Le succès ne sera visible qu'à moyen-long terme. »
Une enquête réalisée par la Frankfurter Allgemeine Zeitung a révélé que les 30 plus grandes entreprises allemandes ont employé seulement 54 réfugiés, dont 50 ont été embauchés comme coursiers par Deutsche Post, le prestataire logistique. Les dirigeants d'entreprise ont déclaré que le principal problème des migrants est qu'ils n'ont pas de qualifications professionnelles et parlent mal l'allemand.
Selon l'Office fédéral du travail, le niveau d'instruction des migrants récemment arrivés en Allemagne est beaucoup plus faible que prévu : un quart seulement dispose d'un diplôme d'études secondaires, et les trois quarts n'ont aucune qualification. Quatre pour cent seulement des nouveaux arrivants sont hautement qualifiés.
Pour l'instant, l'immense majorité des migrants arrivés en 2015 et 2016 est pupille de l'État. Ils ont couté 21,7 milliards d'€ au contribuable allemand en aides aux réfugiés et demandeurs d'asile en 2016, et un budget similaire leur sera consacré en 2017.
Un document du ministère des Finances qui a fuité dans la presse anticipe que la crise des migrants pourrait coûter 93,6 milliards d'euros aux contribuables allemands d'ici 2020. Une somme qui se décompose comme suit : 25,7 milliards pour les dépenses sociales (prestations chômage et aides au logement) ; 5,7 milliards d'euros pour les cours de langue et 4,6 milliards pour l'intégration des réfugiés dans la population active.
La migration de masse a également accru la demande de logements et poussé les loyers à la hausse pour les Allemands ordinaires. Pour faire face à la demande, environ 350.000 nouveaux logements seraient nécessaires chaque année, mais 245.000 seulement ont été construits en 2014, et 248,000 en 2015, indique le Rheinische Post.
Parallèlement, les migrants ont été les auteurs de 208,344 crimes et délits en 2015, selon un rapport de police. Ce chiffre représente une augmentation de 80% des crimes et délits commis par les migrants par rapport à 2014 et équivaut à 570 délits par jour, ou 23 délits par heure, du 1er janvier au 31 décembre 2015.
Un rapport des services de renseignement allemands qui a fuité prévoit que cette migration de masse en provenance du monde musulman entrainera une plus grande instabilité politique dans le pays. Le document énonce clairement qu'il « sera impossible d'intégrer les centaines de milliers de migrants illégaux étant donné leur nombre et l'importance prise par les sociétés parallèles musulmanes déjà existantes en Allemagne. » Le document ajoute :
« Nous importons l'extrémisme islamique, l'antisémitisme arabe, les conflits d'autres peuples, ainsi qu'une perception différente de la société et du droit. Les services de sécurité allemands sont incapables de faire face aussi bien aux problèmes de sécurité importés qu'aux réactions en retour de la population allemande. »
Un responsable de la sécurité, sous couvert d'anonymat, a déclaré à Die Welt:
« L'afflux élevé de personnes en provenance d'autres parties du monde conduira notre pays à l'instabilité politique. En autorisant l'immigration de masse, nous produisons des extrémistes. La population majoritaire se radicalise parce qu'elle ne veut pas de cette migration à laquelle les élites politiques la contraignent. De plus en plus d'Allemands vont se détourner de l'Etat de droit ».
Un récent sondage YouGov a indiqué que 68% des Allemands estiment que la sécurité dans le pays s'est détériorée en raison des migrants. Près de 70% des répondants ont dit qu'ils craignent pour leur vie et leurs biens dans les gares et les métros, tandis que 63% ne se sentent plus en sécurité quand ils participent à des événements publics.
Un sondage INSA a constaté de son côté que 60% des Allemands considèrent l'islam comme un corps étrangers à l'Allemagne. Près de la moitié (46%) des personnes interrogées se déclarent inquiets de l' « islamisation » de l' Allemagne.
Si les élections allemandes avaient lieu aujourd'hui, Angela Merkel remporterait haut la main un nouveau mandat de quatre ans à la chancellerie. Un sondage INSA réalisé pour Bild le 2 février donne 33% des voix au Parti chrétien-démocrate de Merkel (CDU), contre 27% pour le Parti social-démocrate de centre-gauche (SPD) et 9% pour le parti anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (Afd).
Combien l'Allemagne compte-t-elle de Musulmans Aujourd'hui ?
L'Allemagne dispute désormais à la France la place de premier pays musulman d'Europe occidentale.
La hausse de la population musulmane en Allemagne est le résultat d'une migration de masse. Environ 300.000 migrants sont arrivés en Allemagne en 2016, qui se sont ajoutés au million qui a débarqué en 2015. Pas moins de 80% des nouveaux arrivants (800 000 en 2015 et 240.000 en 2016) étaient musulmans, selon le Conseil central des musulmans d'Allemagne.
Outre les nouveaux arrivants, le taux d'accroissement naturel des musulmans déjà résidents en Allemagne est d'environ 1,6% par an (soit 77.000), selon les données extrapolées à partir d'une étude du Pew Research Center sur la croissance de la population musulmane en Europe.
Sur la base des projections Pew – élaborées avant la crise migratoire actuelle -, la population musulmane d'Allemagne culminait à 5.145.000 personnes à la fin 2015. Un chiffre auquel il convient d'ajouter les 800.000 migrants musulmans arrivés en 2015, les 240.000 qui ont débarqué en 2016, et les 77.000 nourrissons nés au sein la population musulmane déjà résidente en Allemagne, soit 1,117 millions de musulmans en plus. On obtient alors une population musulmane totale de 6.262.000 personnes à fin 2016 qui représente environ 7,6% de l'ensemble de la population allemande laquelle est aujourd'hui de 82,8 millions d'habitants.
La population musulmane d'Allemagne pourrait gonfler à 20 millions dès 2020, affirme Uwe Brandl, président de l'Association des municipalités bavaroises (Bayerische Gemeindetag). Sa prévision est basée sur ce qu'on appelle le regroupement familial - les personnes dont les demandes d'asile ont été approuvées pourront rapatrier en Allemagne quatre à huit membres de leur famille.
Il y a un peu plus d'une décennie, l'historien Bernard Lewis prévoyait que si les tendances migratoires actuelles se poursuivaient, l'Europe serait islamisée d'ici la fin du 21e siècle. Les élites politiques de l'Allemagne sont à l'avant-garde de la réalisation de cette prédiction.
Soeren Kern est Senior Fellow du Gatestone Institute basé à New York. Suivez-le sur Facebook et Twitter.